En direct
A suivre

#NBASundays : Les Warriors sur la terre des Wolves de Minnesota

Kevin Durant rend visite à Andrew Wiggins dans la nuit de dimanche à lundi. [©NBA]

Chaque semaine, Direct Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Comme la semaine dernière, la NBA ne propose pas de rencontre avant minuit ce dimanche soir (Philadelphie se déplace à Detroit). Par contre, il y a une rencontre qui a de quoi retenir toute l’attention des fans avec le déplacement des Golden State Warriors sur le parquet des Wolves de Minnesota. C’est la deuxième fois de la saison que ces deux clubs s’affrontent, la franchise californienne ayant réussi à se défaire des jeunes loups assez aisément lors du premier affrontement.

A lire aussi : NBA : Russell Westbrook toujours plus haut ? 

Le face-à-face à suivre dans cette rencontre oppose Kevin Durant à Andrew Wiggins. Le premier est un des meilleurs joueurs de la NBA dont la production et l’efficacité offensive atteignent des niveaux historiques cette saison, tandis que le deuxième est une star en devenir qui a encore du chemin à faire avant de prétendre tutoyer son aîné.

Ce qu’il faut savoir sur les Minnesota Timberwolves

Chouchous des médias américains qui les voyaient déjà atteindre les 50 victoires et se qualifier pour les playoffs à l’entame de la saison, les Timberwolves sont dépuis redescendus sur Terre assez rapidement, et brutalement.

Lors d’une interview accordée à Direct Matin en octobre, George Eddy avait pourtant pointé du doigt l’inexpérience générale des joueurs qui composent l’effectif. «Je pense qu’ils vont progresser, mais pas tout casser non plus. Je ne les vois pas en playoffs, mais je les vois gagner entre 5 et 10 matches de plus que la saison dernière. Entre 35 et 37 matches. Ils ont beaucoup de jeunes talents. Et maintenant, il faut que leur nouveau coach (Tom Thibodeau, ndlr) arrive à les faire défendre», avait-il professé. Et bien, alors qu’un peu plus d’un quart de la saison a été joué, on peut dire que George avait raison sur toute la ligne.

Avoir des jeunes talents dans son équipe, c’est bien. Mais cela ne garantit rien en termes de résultat. Au contraire. Si les Wolves pointent à une encourageante 8e place (16e au total) au sein de la conférence Ouest au niveau du NetRating – rapport entre l’efficacité défensive et offensive – le bilan de victoires et de défaites reste moribond (6v. et 16d. en date du 9 déc.) et compromet sérieusement les chances de qualification en playoffs.

Plusieurs raisons permettent d’expliquer cette relative désillusion :

1. Les Wolves affichent le pire bilan victoire/défaite dans les matches serrés (matches décidés avec un score inférieur ou égal à 5 points dans les 5 dernières minutes) selon le site NBA.com. Pire que les Mavericks ou les Sixers. Minnesota ne parvient pas à finir ses matches, avec notamment une fâcheuse tendance à s’écrouler en deuxième mi-temps, comme le démontrait très justement Tom Haberstroh il y a une semaine.

2. Ils encaissent trop de points sur pertes de balle. Ils sont bons derniers de la ligue en la matière avec 1,22 points encaissés par possession en transition.

3. Malgré la réputation de leur coach, Tom Thibodeau, la défense est loin d’être au niveau. Elle est 21e en termes d’efficacité dans les matches serrés. Selon SportsVU, Minnesota a également tendance à laisser marquer les équipes trop tôt sur l’horloge des 24 secondes, les équipes adverses prenant 15,1% de leurs tirs dans les six premières secondes face aux Wolves, bon pour l’avant-dernière place de la ligue.

4. Le cinq majeur des Wolves a du mal à être performant. Pour une des rares fois depuis son arrivée en NBA, la présence de Ricky Rubio sur le terrain est synonyme de résultats négatifs pour les Wolves. Pis, tous les titulaires affichent actuellement un NetRating individuel négatif. Heureusement, le banc est l’un des plus performants de la ligue.

La jeunesse et l’inexpérience des joueurs de Minnesota est un des principaux facteurs qui permet de comprendre les difficultés rencontrées par l’équipe depuis le début de saison. Et pour le moment, les choses n’ont pas l’air de s’améliorer pour les hommes de Tom Thibodeau. Depuis leur dernière confrontation avec les Warriors, Minnesota a perdu 5 de ses 6 duels (ils jouent vendredi face aux Pistons). L’apprentissage en NBA est souvent sans pitié. Les Wolves restent toutefois une équipe d’avenir capable de coups d’éclats extraordinaires sur le terrain. Si la victoire n’est pas toujours au rendez-vous, les jeunes loups savent comment assurer le spectacle.

Ce qu’il faut savoir sur les Golden State Warriors

Encore une fois, les Warriors sont en train d’écrire l’histoire. Après une saison historique l’an dernier, suivie d'une sévère désillusion en finale NBA, la franchise californienne a réussi à attirer Kevin Durant dans ses filets. Un recrutement qui en a enragé plus d’un sur la planète NBA en juillet dernier. Mais qui est en passe de produire une des meilleures équipes de l’histoire de la ligue.

C’est peu dire que l’intégration de Kevin Durant au sein de l’effectif des Warriors se passent sans accrocs. L’ancien jouer du Thunder affiche des statistiques générales en hausse, et une efficacité offensive redoutable, voire historique.

Idem au niveau du club. Après un début de saison légèrement fébrile, les Warriors affichent une efficacité offensive redoutable, et un différentiel de points (NetRating) complètement ahurissant. Défensivement, elle pointe actuellement à la 6e place de la ligue, et la tendance est à la progression depuis le début de saison. Ce qui veut dire concrètement que, à chaque match qui passe, Golden State gagne en efficacité défensive. Les rebonds ne sont plus un problème insoluble. Puisque l’équipe se situe en milieu de tableau sur le pourcentage de prise (14e).

En résumé, il est difficile de trouver des points faibles à cette équipe. Elle apparaît vulnérable au niveau des points encaissés sur les pertes de balle (20e de la NBA), ainsi que les points encaissés après un rebond offensif (27e). Mais la puissance offensive des Warriors est telle que ces quelques points faibles sont très difficiles à exploiter par l'adversaire. Pour vaincre les Warriors, il faut jouer un match quasi-parfait, tout en espérant que les stars de l’équipe ne soient pas dans un bon jour. La défaite contre Houston, il y a huit jours, en est le parfait exemple.

L'effectif des Warriors déborde de superstars, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille bouder son plaisir face une telle explosion offensive. La vérité est que le jeu collectif pratiqué par les Warriors est une pure merveille que la simple association de superstars sur un même terrain ne saurait à elle seule justifier. Après leur victoire face aux Clippers, Golden State comptait pas moins de 16 rencontres avec au moins 30 passes décisives cette saison. Le 24 novembre dernier, ils ont réalisé un festival avec 47 passes décisives (!!!)  face aux Lakers. Un exploit pas vu en NBA depuis 1991 (et les Phoenix Suns).

Le pire dans tout ça, c’est que de nombreux experts pensent que les Warriors sont encore en phase d’apprentissage. Et que le meilleur reste à venir. Il est facile de comprendre que certains ne soient pas emballés (voir détestent ce choix) par la décision de Durant de rejoindre Golden State. Mais sa faculté à s’intégrer parfaitement dans le collectif – une chose qui n’est pas donnée – et la dimension que sa présence sur le terrain donne à cette équipe ont de quoi pousser cette franchise vers des sommets rarement atteints en NBA. Et il faudrait être un peu fou pour bouder son plaisir.

Golden State Warriors @ Minnesota Timberwolves, dans la nuit de dimanche à lundi à partir de 1h du matin sur beIN Sports et NBA League Pass.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités