Les commerçants se lancent dans une bataille contre le Black Friday, une opération promotionnelle organisée le 27 novembre. Alors que les magasins seront fermés à cause de la crise sanitaire, le président de la confédération des commerçants demande l’interdiction des publicités pour cet événement.
«Je lance un appel au gouvernement pour qu'il mette tout en œuvre. On ne peut pas interdire l'opération Black Friday, mais on peut interdire la publicité du Black Friday» a déclaré Francis Palombi auprès de de Franceinfo ce vendredi. Il affirme que les commerçants seront près à descendre dans les rues si aucune mesure n'était prise en leur faveur.
Les plateformes de commerce en ligne, notamment Amazon, vont pouvoir participer à cette opération de promotions, contrairement aux nombreux petits commerçants dont les magasins sont toujours fermés. Une «concurrence déloyale», dénonce Francis Palombi.
Interrogé à ce sujet lundi dernier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a affirmé ne pas pouvoir interdire cet événement, car il s’agit d’une opération d’ordre privé. «J’invite les commerçants et les distributeurs à discuter entre eux pour savoir quelle solution ils veulent apporter sur le Black Friday. Le décaler, l’étaler c’est à eux de le décider», avait affirmé le ministre.
Reporter le Black Friday ?
C'est pourquoi le président de la confédération des commerçants demande d'interdire la publicité de cet événement, afin de ne pas inciter les consommateurs à y participer en achetant sur des grandes plateformes de commerce en ligne.
Le directeur général d’Amazon France a déclaré sur RMC, ce vendredi, ne pas avoir encore décidé si la plateforme allait repousser la date du Black Friday. «On verra s'il faut le repousser. On verra. J'y réfléchis encore, nous sommes à 15 jours de l'événement potentiel. On a le temps de prendre des décisions», a-t-il affirmé.
En attendant, le président de la confédération en appelle aux citoyens, pour qu’ils continuent de soutenir les commerces de proximité malgré la période de Noël qui approche et les promotions des grands magasins. «Je pense que cet appel sera entendu parce que les consommateurs, ce sont des citoyens. Les citoyens veulent, je pense, une vie agréable, ils veulent le lien social. Ils veulent pouvoir aller dans leur centre-ville», s'est-il rassuré.