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Les stations de ski peuvent recruter des saisonniers, une bonne nouvelle pour les vacances ?

Bien qu'Elisabeth Borne incite les acteurs de la montagne à embaucher des saisonniers, les stations attendent toujours le feu vert du gouvernement pour lancer la saison.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

La ministre du Travail Elisabeth Borne a voulu rassurer les professionnels de la montagne. Elle a appelé les stations à recruter des saisonniers, leur assurant qu’ils pourraient bénéficier du chômage partiel si nécessaire. Une annonce qui laisse planer le doute sur l'ouverture des stations à Noël.

« Je ne veux pas qu’ils hésitent à recruter des saisonniers dont ils vont avoir besoin », a déclaré dimanche 15 novembre la ministre du Travail au micro de Radio J, à propos de l’embauche des 120 000 saisonniers qui travaillent l’hiver en montagne. « On est en train de s’organiser pour qu’ils puissent être recrutés normalement, et bénéficier si nécessaire d’activité partielle, si l’activité des stations de ski n’était pas au niveau escompté », a-t-elle poursuivi, rappelant qu’il était nécessaire de « préparer la saison ».

Alors que les acteurs des montagnes françaises et les 350 stations que compte l'Hexagone se sont d’ores et déjà préparés à lancer la saison et se disent prêts à accueillir les visiteurs dès la fin du confinement, entre début décembre et Noël selon le calendrier des stations, cette prise de parole ouvre-t-elle la porte à un peu d’optimisme à l’occasion des vacances Noël, qui débuteront le 21 décembre prochain ? 

Aucune certitude pour les vacances de Noël

Malgré la limitation des déplacements depuis fin octobre afin de ralentir l’épidémie, le doute plane quant à l’ouverture des stations à Noël. Cette dernière reste encore incertaine. Elisabeth Borne a en effet reconnu qu’il était « trop tôt pour prendre une décision » et garantir l’ouverture des stations pour les vacances. Pour l'heure, plusieurs indicateurs restent au rouge. Parmi eux, la Savoie et la Haute-Savoie arrivent en tête des départements les plus touchés par l’épidémie. Deux départements qui à eux seuls ont respectivement concentré en moyenne ces quatre dernières années 40 % et 23 % des journées skieurs, suivis des Alpes du sud (14 %), de l’Isère et la Drôme (9%) et des Pyrénées (8%), selon France Montagnes.

Une situation épineuse sur laquelle est revenue la ministre du Travail. « Ce que l’on voit, c’est que la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui abrite un certain nombre de stations de ski importantes, est la région dans laquelle les capacités hospitalières sont les plus sollicitées et les services de réanimation sont au bord de la saturation », relève ainsi Elisabeth Borne. Une mauvaise nouvelle pour le lancement de la saison, qui pourrait être repoussée. « Dans ce contexte, il paraît compliqué d’avoir beaucoup de touristes qui rejoindraient aujourd’hui les stations de sports d’hiver », poursuit Elisabeth Borne, qui pour l’heure renvoie les Français aux prochaines annonces de Jean Castex. « Le premier ministre a donné rendez-vous d’ici la fin du mois pour éclairer la façon dont on pourra passer les fêtes de fin d’année. Evidemment là encore notre objectif (…) est que l’on puisse profiter des vacances de fin d’année », conclut-elle.

Les vacanciers comme les professionnels des sports d'hiver, qui ont multiplié ces dernières semaines les rendez-vous avec les pouvoirs publics, restent pour l'instant dans l'expectative. Avec en toile de fond de nouvelles interrogations et craintes pour le secteur.

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