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Puff : l’Alliance contre le tabac demande l’interdiction immédiate de la cigarette la plus consommée par les ados

La Puff est vendue, en général, sans nicotine et contient environ 300 à 600 bouffées. [DENIS CHARLET / AFP]

Selon une étude de l’Alliance contre le tabac (ACT), de plus en plus d'adolescents ont goûté la Puff, une cigarette électronique au goût fruité. L’association demande l’interdiction immédiate du produit.

Une bombe à retardement sanitaire et écologique. L’Alliance contre le tabac (ACT) a réalisé une étude sur les dangers de la consommation de la Puff, une cigarette électronique au goût fruité, chez les jeunes adolescents.

Selon celle-ci, 13% des ados âgés entre 13 et 16 ans ont déjà touché à la Puff et 9% l’ont déjà achetée. Pourtant, cette cigarette électronique, facile à se procurer chez le buraliste, est censée être «interdite aux mineurs».

Face à cette demande croissante, l’Alliance contre le tabac a fait de ce produit un de ses chevaux de batailles en demandant son «interdiction immédiate».

«La Puff est un piège !», a estimé  Loïc Josseran, président de l’ACT. «La moitié des adolescents qui ont entendu parler de la Puff disent qu'elle est utilisée avant tout dans l'enceinte scolaire (…) Elle passe totalement inaperçue, avec sa forme de marqueur que l'on peut cacher dans une trousse», a-t-il ajouté dans les colonnes du Parisien.

Si elle est vendue, en général, sans nicotine et contient environ 300 à 600 bouffées, il faut être très vigilant car d'autres variétés du produit peuvent contenir jusqu'à 5% de nicotine. Cette mini-cigarette électronique risque donc de créer une sorte de «dépendance» et une addiction à la nicotine chez les jeunes adolescents. 

140 millions d’euros de bénéfices

Pour le Pr Loïc Josseran, sa consommation est l'équivalent «d’un à deux paquets de cigarettes» et «son utilisation augmente les risques de développer une inflammation des voies respiratoires et affecte les acquisitions cognitives des plus jeunes».

Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées comme le «marshmallow», «ice candy» ou encore «choco noisette», ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son petit prix allant de 8 à 12 euros pour 500 bouffées, la Puff génère 140 millions d’euros sur 3,6 milliards de chiffre d’affaires brut annuel.

La Confédération des buralistes, qui réunit ses adhérents pour son congrès annuel jeudi et vendredi à Paris, se réjouit du «dynamisme des ventes de ce nouveau produit», dit à l'AFP son président Philippe Coy.

Mais elle déplore «le marketing fait autour de la Puff, avec un ciblage bien déterminé sur une population jeune», souligne-t-il. «Cela nous met dans une situation très délicate : des influenceurs ont communiqué sur TikTok, cela a créé une demande que l'on doit refuser, ce qui est assez compliqué pour nous au quotidien», rapporte-t-il.

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