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Suremballage : voici les 5 grandes marques mises en demeure par deux associations

Les produits concernés sont des bonbons, des chocolats, des noisettes, des lardons et des raviolis. [Illustration / YOHAN BONNET / AFP ]

Les associations Foodwatch et Zero Waste France viennent d'annoncer avoir mis en demeure cinq grandes marques pour qu'elles changent l’emballage de produits qu'elles commercialisent. Il serait surdimensionné.

Des pratiques jugées choquantes. Selon Foodwatch (défense des consommateurs) et Zero Waste France (lutte contre les déchets) le conditionnement de plusieurs produits serait surdimensionné par rapport à leur contenu. Les deux associations affirment en effet avoir été alertées par des clients surpris devant l’écart entre le volume de l'emballage et la quantité de produit à l'intérieur.

Bonbons, chocolats, noisettes, lardons et raviolis… Foodwatch et Zero Waste donnent «30 jours à Carambar, Côte d'Or (Mondelez), Daco Bello, Herta et Rana pour qu'ils retirent leurs produits du marché et s'engagent à ne plus commercialiser de produits +pleins de vide+ ».

«Les associations considèrent que le conditionnement de votre produit constitue une pratique commerciale trompeuse, en ce que sa présentation et son conditionnement induisent en erreur, donnant l'impression aux consommateurs et consommatrices d'acheter une quantité significativement plus importante que ce qui est effectivement contenu dans l'emballage», ont précisé leurs avocats dans la mise en demeure.

Alors que leur action se fonde sur les codes de l'environnement et de la consommation, les organisations «saisiront la justice» en l’absence de réaction.

Plus de 60% de vide dans certains produits

Selon leurs calculs, une barquette d'allumettes de lardons Herta de la gamme sans nitrite contient 54% de vide. Les associations ont mesuré 60% de vide dans un paquet de raviolis aux cèpes commercialisé par Giovanni Rana, tandis qu’un sachet de carrés de chocolat noir Côte d'Or grimpe à 61% de vide. On arrive même à 68% de vide pour des noisettes décortiquées vendues par Daco Bello.

«Si pour l'industrie agroalimentaire, le vide peut parfois être nécessaire, par exemple pour protéger un aliment lors de son transport ou mieux préserver sa qualité, dans les exemples pointés du doigt, les emballages contiennent un vide inutile qui pourrait être réduit», estiment les associations.

Car d’après un article du code de l’environnement, «l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse au minimum nécessaire pour assurer un niveau suffisant de sécurité, d'hygiène et d'acceptabilité». Dans ce cas, le code de la consommation, lui, évoque une pratique commerciale trompeuse.

Les entreprises se défendent

«Cette taille de l'emballage est essentielle pour sa bonne étanchéité, afin d'assurer la meilleure conservation du produit frais. De plus (...) le bon espace est créé pour éviter que les pâtes fraîches et délicates ne se cassent pendant le transport, garantissant ainsi leur intégrité», a confié à l’AFP l’entreprise Giovanni Rana.

S’agissant des chocolats Côte d'Or, «le nombre de carrés contenus dans le paquet est clairement indiqué en face avant et au dos de l'emballage, et le poids du produit fini apparaît également au dos de l'emballage, permettant de bien informer le consommateur lors de l'achat», s’est défendue la maison mère Mondelez. Cette dernière se dit en outre engagée «dans un travail d'amélioration continue pour diminuer son impact environnemental».

Foodwatch et Zero Waste France prévoient tout de même de «muscler leur action» après avoir plusieurs fois dénoncé le suremballage sans résultat tangible.

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