Invité à la convention annuelle de l’université de Cambridge sur les médias, le responsable européen de YouTube, Pedro Pina, s’est prononcé contre la décision de fermer la chaîne de Russell Brand qui est accusé de viol, d'agressions sexuelles et de violence psychologique par plusieurs femmes.
Une décision qui ne sera pas prise à la légère. Lors d’une intervention à la convention annuelle de l’université de Cambridge sur les médias, Pedro Pina, le responsable européen de YouTube, a affirmé que Russell Brand ne serait pas réduit au silence par la plate-forme de partage vidéo. Du moins pas encore .
L’humoriste britannique est actuellement visé par des accusations d'agressions sexuelles par au moins quatre femmes, qu’il a fermement contesté. Il a toutefois vu sa chaîne YouTube fait l’objet d’une démonétisation de la part de YouTube, en raison du fait que son comportement «en dehors de la plate-forme» était en violation avec la «politique de responsabilité du créateur» mise en place par la société.
Une chaîne déjà suspendue par le passé
Pedro Pina a précisé que la démonétisation n’empêchera pas la chaîne de Russell Brand d’être recommandée par les algorithmes de YouTube. Cette dernière se réserve le droit d’étendre son champ d’action - comme elle avait pu le faire par le passé après des prises de position de Russell Brand vis-à-vis des traitements contre le COVID - si le comédien britannique venait à propager de fausses informations, et/ou ne respectait pas les règles éditoriales de la plate-forme de streaming.
«Si nous découvrons dans quelques jours, ou semaines, qu’il y a des raisons de prendre de nouvelles décisions, nous verrons», a-t-il précisé. Russell Brand affiche plus de 6,6 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube, avec des vidéos qui affichent régulièrement plusieurs millions de vues. Sa récente interview avec l’ancien journaliste de Fox News, Tucker Carlson, devrait bientôt atteindre les 2,5 millions de visionnages.