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Le dernier Disney surfe sur la nostalgie des jeux d'arcade

Les mondes de Ralph.[©2012 Disney. All Rights Reserved]

Les studios Disney délaissent cet hiver princesses et contes de fées pour plonger dans l'univers des jeux vidéos avec "Les mondes de Ralph", un film qui surfe à la fois sur la nostalgie des jeux d'arcade des années 80 et l'engouement pour les jeux modernes hyper-réalistes.

Disney a confié la réalisation du film, qui sort mercredi en France, à Rich Moore, un vétéran de l'animation qui a notamment signé plusieurs épisodes de la série animée culte "Les Simpson".

Ce n'est pas la première fois que le studio Disney s'intéresse à l'univers du jeu vidéo. Il fut même précurseur dans les années 80, avec le film en prises de vues réelles "Tron", qui a donné lieu à une suite en 2010.

Mais tenter la synthèse de cet univers avec le cinéma d'animation est une nouveauté pour le studio, qui travaillait sur l'idée depuis plus de dix ans.

 

 

Plutôt que d'adapter des jeux existants, comme l'avaient tenté sans grand succès d'autres studios auparavant, Disney a choisi d'en inventer.

"Nous voulions représenter différents genres de jeux vidéos. Ceux que nous aimons et ceux auxquels nous pensions que les gens pourraient s'identifier", explique Rich Moore à l'AFP.

L'histoire, où l'on sent l'influence des studios Pixar -- propriété de Disney --, suit les aventures de Ralph, le "méchant" d'un jeu au graphisme pixellisé typique des années 80, à l'instar de "Pac-Man" et "Space Invaders". "Un monde très simple, à l'ancienne", selon M. Moore.

Fatigué d'être le méchant de l'histoire, condamné jour après jour à détruire un immeuble que le "gentil" Félix répare aussitôt avec son marteau magique, Ralph s'enfuit dans d'autres jeux vidéos pour tenter de décrocher une médaille de champion, indispensable à ses yeux pour regagner un peu d'amour propre.

"Ce que je trouvais intéressant chez lui, c'est que c'est un personnage plein d'imperfections", explique à l'AFP John C. Reilly, la voix de Ralph (François-Xavier Demaison dans la version française).

"Il pense tout savoir alors qu'il ne sait rien, il est très sûr de lui, il sème la pagaille, il fait des erreurs, il est cupide, égoïste", explique l'acteur de 47 ans, visage familier du cinéma américain, vu récemment dans "Carnage" (2011) de Roman Polanski.

"Au début, il s'apitoie sur lui-même, rend le monde entier responsable de son malheur. Et puis il se rend compte que les solutions ne viennent pas de l'extérieur mais qu'on doit les chercher à l'intérieur de soi", ajoute-t-il.

Au cours de ses aventures, Ralph va découvrir des mondes très différents du sien, à commencer par celui, hyper-réaliste, de "Heroes Duty", un jeu de combat dans la lignée de "Call of Duty". "Il y avait un contraste intéressant entre son monde et celui de +Heroes Duty+, très agressif et réaliste", au graphisme "anguleux et aux formes pointues", observe M. Moore.

Pour compléter le tableau, le réalisateur a inventé un jeu de "course-poursuite" baptisé "Sugar Rush", où Ralph va trouver une amie en la personne de Vanellope von Schweetz, une gamine espiègle et solitaire.

Sugar Rush, un monde au graphisme très coloré d'inspiration japonaise, "a l'air d'être un lieu pour les petits enfants, innocent et mignon", mais ses paysages de bonbons multicolores dissimulent une réalité plus sombre, observe M. Moore, un grand fan de jeux vidéos, comme John C. Reilly.

"Je suis de la génération des premiers jeux vidéos. Passer du flipper à +Space Invaders+ était un saut énorme", se souvient l'acteur. "J'étais accro. Mais aujourd'hui, je ne joue plus. Le monde entier est devenu un jeu vidéo".

Le mariage de l'animation et du jeu vidéo a été payant pour Disney: le film a déjà amassé quelque 200 millions de dollars de recettes à travers le monde.

 

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