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Quand Almodovar se lâche

Les amants passagers, de Pedro Almodovar.[©Paola Ardizzoni / Emilio Pereda]

Qu’a-t-il pu passer par la tête de Pedro Almodovar ? Avec Les amants passagers, son 19e film, le réalisateur espagnol livre une comédie loufoque. Un film gay friendly qui renoue avec l’esprit débridé de ses premiers longs-métrages.

Personnages hauts en couleur, univers graphique, humour cabotin, récit à tiroirs, Pedro Almodovar distille, mais cette fois à haute dose, les ingrédients qui ont fait son succès. Après La piel que habito (2011), c’est à bord d’un avion qu’il décide de tourmenter ses personnages au cours d’un récit fantasque, cru et métaphorique.

 

Embarquement immédiat

Suite à un incident technique provoqué par un mécanicien (Antonio Banderas) distrait par sa charmante compagne bagagiste (Penélope Cruz), les passagers du vol 2549 pensent vivre leurs dernières heures. Alors que les pilotes tentent de trouver une solution, les passagers de la classe économique ont tous été drogués avec des anxiolytiques et les trois stewards, tous homosexuels décomplexés, tentent tant bien que mal de distraire les passagers de la classe affaire.

Sexe, drogue, alcool, rien ne sera épargné à ces personnages, comme toujours léchés : une voyante provinciale, une reine de la presse de charme, un tueur à gages, un don juan, un jeune couple, un financier escroc, interprétés par un casting d’habitués.

Lola Duena, Cecilia Roth, Javier Camara, tous des fidèles du réalisateur, se livrent à une dernière catharsis à coup de mescaline, de parodie musicale ou de partie de jambes en l’air.

Derrière ce récit olé olé, Pedro Almodovar propose une métaphore de la société espagnole

 
 
Les amants passagers, Pedro Almodovar. 

 

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