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Thomas Mars : "C'est jouissif d'être sur scène"

Thomas Mars, chanteur et leader du groupe Phoenix. Thomas Mars, chanteur et leader du groupe Phoenix. [©Christopher Polk/Getty/Coachella/AFP ]

Après la sortie de son cinquième opus «Bankrupt !», en avril dernier, Phoenix va reprendre la route. Les Versaillais, qui figurent sur la compilation D17 Summer Festivals, sont attendus dans plusieurs festivals, dont Rock en Seine en août. Thomas Mars, chanteur et leader du groupe, revient sur cette expérience unique qu’est la scène.

 

Comment passez-vous du studio à la scène ?

Avec l’expérience, nous avons appris à visualiser nos morceaux en live pour éviter qu’ils ne deviennent des ersatz des chansons de l’album. C’est jouissif d’être sur scène et d’interpréter de nouveaux titres.

 

En quoi est-ce différent de se produire dans un festival ?

C’est un challenge constant car le public n’est pas acquis à votre cause. Certains ne connaissent pas ou n’apprécient pas votre musique. Cette tension ambiante peut devenir une source de créativité. Nous aimons alterner les petites salles de concert et les festivals.

 

Votre plus beau souvenir ?

Le festival Coachella en avril dernier en Californie, où nous étions pour la première fois tête d’affiche. C’était une grosse responsabilité.

 

Et le pire ?

Notre premier festival à Sapporo au Japon. Nous n’avions aucune prise sur ce que nous faisions. Nous étions partis une semaine en voyage pour une prestation de moins de quinze minutes. C’était un peu ridicule.

 

Parlez-nous du public que vous pouvez rencontrer ?

Les Bretons sont par exemple plus expressifs que la moyenne. Les Japonais sont quant à eux très calmes et respectueux. Mais au lieu de noter les différences, nous préférons avec mon groupe parler de ce qui peut rapprocher un habitant de Mexico City, de Jakarta ou de Dijon : notre musique. Ils ont donc un point commun… Ils pourraient même partir en vacances ensemble (rires).

 

Qu’écoutez-vous sur la route ?

Tous les styles ! Alors qu’en studio, nous n’avons pas le temps d’écouter quoi que ce soit, en tournée, c’est l’inverse. Il peut s’agir de tubes de notre enfance, des morceaux plus mystiques ou des artistes comme le Canadien Mac DeMarco. En revanche, avant de monter sur scène, nous écoutons les mêmes titres. Comme un rituel.

 

Concernant ce cinquième album Bankrupt !, avez-vous craint qu’il ne rencontre pas le succès ?

Nous n’avons pas eu peur. Nous avons très vite compris que nous ne pourrions jamais plaire à tout le monde. C’est peut-être le fait d’être nés à Versailles (rires). Nous savions qu’avec le succès de notre précédent album (Wolfgang Amadeus Phoenix, ndlr), nous aurions un minimum d’écoute et d’attention. Et cela malgré un album qui peut paraître surprenant avec des inspirations issues de Corée et d’Ethiopie.

 

Et d’où vous est venue cette inspiration justement ?

Je ne sais pas. C’est très éloigné de notre univers. Nous n’avons pas essayé de copier car c’est la pire chose qui soit. En revanche, dans l’acte de voler, il y a au moins un exercice de style. Tous les grands artistes sont des voleurs, plus ou moins doués, qui parviennent à réinterpréter les sons, les rythmes, les morceaux.

 

Il se murmure que vous pourriez enregistrer un duo avec Johnny Hallyday sur son prochain album en anglais. Confirmez-vous cette rumeur ?

Pas du tout ! (rires) C’est Christian, l’un des membres du groupe, qui m’a informé de cela. Mais c’est toujours flatteur d’être à l’origine de rumeur.

 

Compilation D17 Summer Festivals (Warner), avec Phoenix, Coldplay, Muse, BB Brunes...

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