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Pony Pony Run Run : «On continue à faire ce que l’on aime en prenant du plaisir »

Pony Pony Run Run en concert[CC/didy b]

Plus de 150 000 albums vendus, une victoire de la musique et une nomination aux MTV European Music Awards : le groupe pop Pony Pony Run Run a connu une ascension fulgurante lors de la parution de son premier opus en 2009. Gaëtan, Amaël et Antonin, respectivement chanteur-guitariste, bassiste et claviériste, restent les premiers étonnés de ce succès.

 

Archive – Article publié le mercredi 10 novembre 2010

 

Originaires d’Angers, Amaël et Gaëtan Réchin Lê Ky-Huong rencontrent Antonin Pierre à l’Ecole des beaux-arts de Nantes. Très vite, ils se découvrent une passion commune pour la musique. En 2005, ils créent Pony Pony Run Run, un groupe aux sonorités pop, avec Amaël à la basse, son frère au chant et à la guitare, et Antonin au clavier. Le batteur Frédéric Rivière rejoint le trio (il a aujourd’hui quitté le groupe).

Ensemble, ils enchaînent les dates de concert à travers le monde. « Hey You », extrait de leur premier album, You Need Pony Pony Run Run, s’écoule à 150 000 exemplaires. Le titre est même choisi pour la Grande B. O. du Grand Journal, émission phare de Canal+.

 

Vous représentiez la France aux MTV European Music Awards dimanche, à Madrid, pour le prix du meilleur artiste européen (remporté par l’Italien Marco Mengoni, ndlr). Que représente pour vous cette cérémonie ?

Gaëtan : Même si elle est plus proche de notre culture que les victoires de la musique, je n’ai jamais vraiment suivi. Cela ne m’intéresse pas de savoir qui va gagner. Je ne suis pas dans la concurrence.

Amaël : Moi, je les regardais chez des potes, surtout pour les clips !

 

Vous avez été sélectionné devant Phoenix, groupe versaillais qui cartonne outre-Atlantique. Est-ce un groupe dont vous vous sentez proches ?

Antonin : Ce sont des gars gentils et attentifs. Quand nous avons assuré leur première partie, ils venaient nous soutenir et restaient nous écouter. Ce sont un peu des grands frères.

Gaëtan : Sur la scène pop française anglophone, ils font figure de précurseurs. C’est une référence, au même titre que Daft Punk ou Tahiti 80. Même si nous ne pensons pas être encore à leur niveau, nous étions très flattés d’avoir été sélectionnés dans la même catégorie.

Antonin (rêveur) : Moi, j’aimerais bien être comme eux dans dix ans.

 

Vidéo : « Hey You »

 

 

Votre victoire de la musique dans la catégorie «groupe ou artiste révélation de l’année» obtenue en mars dernier a-t-elle eu un impact sur votre carrière ?

Gaëtan : Avant, notre public était âgé de 15 à 30 ans. Aujourd’hui, nous attirons aussi bien des jeunes que des quinquagénaires qui ne viennent pas uniquement pour accompagner leurs enfants. Cette victoire de la musique n’a cependant pas changé notre planning de concert.

Amaël : Nous avons continué à enchaîner les festivals. Tout s’est passé très vite. Et un an et demi après la sortie de notre premier album, nous sommes encore là.

 

Pour anecdote, où se trouve aujourd’hui le trophée de cette victoire de la musique ?

Gaëtan : Il est posé sur la cheminée de nos parents (rires) !

 

Vous êtes un groupe français. Pourtant vous chantez en anglais. Pourquoi ?

Gaëtan : Chanter en français serait plus artificiel. L’anglais est naturel pour nous.

Amaël : Cela nous a mis des barrières. Pendant trois ans, les maisons de disque nous ont claqué la porte au nez prétextant que nous ne chantions pas en français !

 

Vidéo : « Walking on a line »

 

 

Comment est né « Hey You », LE tube de votre premier album You Need Pony Pony Run Run ?

 Gaëtan : « Hey You » est le dernier morceau que nous avons composé, une semaine seulement avant notre entrée en studio d’enregistrement. Le tempo était plus lent que sur les autres titres de l’album. La version enregistrée du chant est celle de la démo...

Amaël : Car il est souvent difficile de retrouver ce côté frais et naturel une fois en studio. Avec « Hey You », nous sentions qu’il y avait matière à succès, mais nous étions loin de nous imaginer à quel point !

Gaëtan : Nous ne pensions pas que cette chanson deviendrait un tube. Je misais plus sur « Walking on the Line » (deuxième extrait de l’album, ndlr).

 

Travaillez-vous sur un deuxième album ?

Gaëtan : Nous avons calé des séances de composition et d’enregistrement au printemps prochain. Au total, cinq périodes échelonnées sur trois mois. Mais nous serons en même temps en tournée. Il va falloir jongler. Tout s’entremêle depuis le début. Nous espérons une sortie en octobre 2011, ce serait génial.

 

Après le succès de votre album You Need Pony Pony Run Run, ressentez- vous une pression supplémentaire ?

Antonin : Absolument pas. Notre label nous fait confiance et nous laisse le temps.

Gaëtan : La pire erreur serait de se mettre la pression. On continue à faire ce que l’on aime en prenant du plaisir. Notre but n’est pas de composer un deuxième « Hey You ».

Amaël : Nous savons parfaitement ce que nous voulons et nous gérons mieux le succès que si nous avions 18 ans (Gaëtan a 29 ans, Amaël a 32 ans et Antonin bientôt 28 ans, ndlr). Nous sommes plus matures et responsables.

 

Vidéo : « Everywhere I go »

 

 

Vous serez en concert au Zénith de Paris vendredi prochain. Quelle(s) surprise(s) nous réservez-vous ?

Gaëtan : Nous accueillerons en première partie le groupe rennais The Popopopops avec qui nous avons sympathisé lors de tournées, et Tahiti 80 avec qui nous avons joué récemment en Corée du Sud.

Antonin : Des invités viendront également nous rejoindre tout au long de notre concert.

Amaël: Ce ne sera pas à un show à l’américaine, mais plutôt un moment intimiste avec nos proches et notre public.

 

Aucune appréhension ?

Gaëtan : Non, aucune. La taille de la structure ne nous impressionne pas. Nous avons déjà joué devant plus de 60 000 personnes à l’occasion du dernier festival des Vieilles charrues. Nous sommes heureux de nous produire à Paris.

 

Enfin, pourquoi avoir choisi ce nom, Pony Pony Run Run ?

Gaëtan : Ah ! Cette question autour de l’origine du nom nous amuse beaucoup. Il n’y a rien à comprendre en fait. Quand nous avons créé le groupe il y a cinq ans, je suis simplement entré dans la pièce et j’ai dit aux autres : «On va s’appeler les Pony Pony Run Run.» Je cherchais un nom à rallonge, comme «Wet Wet Wet». Pour nous, c’est comme si nous nous appelions Gérard ou Michel (rires) !

Antonin : C’est un nom long et imprononçable...

Amaël : Qui prend trop de place sur les affiches (rires) !

Gaëtan : Nous allons lancer un concours sur Facebook pour que les internautes nous apportent enfin la réponse.

 

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