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A l'occasion du «Tolkien Reading Day», évadez-vous en Terre du milieu avec l'immense communauté de fans

Un œuvre représentant le mythique magicien Gandalf[John Howe, 1989]

Ce mercredi 25 mars, le monde entier célèbre le «Tolkien Reading Day». Un rendez-vous lancé en 2003, qui est surtout l'occasion pour les fans de se replonger dans l'immense œuvre du génial auteur britannique. Une belle occasion de s'évader en cette période de confinement.

Mais pourquoi donc le rendez-vous est-il fixé au 25 mars de chaque année ? Tout simplement parce que ce jour est aussi celui où, dans «Le Seigneur des Anneaux», le hobbit Frodon, accompagné de son comparse Sam, détruit l'anneau de pouvoir forgé par le maléfique Sauron dans le volcan de la Montagne du Destin, provoquant la chute de ce dernier. Un jour de fête, en somme...

Pour marquer le coup, la Tolkien Society, à l'origine de cette journée mondiale, propose de nombreuses activités aux fans, chaque jour un peu plus nombreux. Avec, comme pour chaque nouvelle édition, un thème particulier pour organiser les contributions, faire le tri entre les milliers de pages crées par J.R.R.Tolkien, et éditées pour la plupart après sa mort par son fils Christopher, décédé il y a peu.

Cette année, la thématique choisie, «Nature et industrie», tombe à point nommé en cette période de questionnements profonds : un thème qui sous-tend une part majeure de l'oeuvre du professeur d'Oxford, écologiste convaincu, jamais avare au fil de ses textes de célébrations de la nature.

Le natif d'Afrique du Sud (en 1892) est en effet arrivé en Angleterre en 1904, pays européen alors le plus industrialisé du monde, avec ses cheminées crachant du charbon et ses lignes de chemin de fer écorchant la campagne verdoyante. De quoi se montrer définitivement sceptique quant à la notion de modernité et de progrès.

«La Première Guerre des Machines semble toucher à son dernier chapitre, sans conclusion — en laissant, hélas, tout le monde plus pauvre, beaucoup dans le deuil ou blessé, et des millions, morts ; et une seule chose qui triomphe : les Machines. Puisque les serviteurs des machines deviennent une classe privilégiée, les Machines vont être infiniment plus puissantes. Que vont-elles faire ensuite », écrivait-il ainsi à son fils Christopher en 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale prenait fin. 

partager l'envie de chacun

La Tolkien Society propose ainsi de puiser dans l'immense oeuvre de Tolkien pour partager, sur Twitter et Facebook, ses contributions, grâce aux hashtags #TolkienReadingDay, et, en cette période de confinement généralisé et obligatoire, #ReadTolkienatHome2020. Vidéos de lectures (et leurs mises en scène de la plus simple à la plus...extravagante), réflexions autour du thèmes, citations de leurs passages favoris… Tous les posts sont les bienvenus. 

Et certains ont particulièrement joué le jeu, chacun fourmillant d'imagination ou fouillant dans ses souvenirs d'enfance pour rendre hommage au maître de la Fantasy.

Pour coller au thème de cette saison, ceux qui ne seraient pas encore familiers du travail du père de Gandalf, Aragorn ou encore Balrog, ou qui l'aurait découvert uniquement à travers les adaptations des livres au cinéma, peuvent plonger dans le Seigneur des Anneaux (SdA). Le début du livre I est consacré à la description du Comté, terre verdoyante des Hobbits. On y trouvera aussi l'évocation du personnage de Tom Bombadil, sorte d'esprit de la nature et gardien de la vieille fôret, dans les chapitres VI et VII.

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La Colline : Hobbiteville de l'autre côté de l'eau; illustration du Hobbit, aquarelle de J.R.R.Tolkien, 1937. © Bodleian Library.

Les passages les plus proches du thème de ce #TolkienReading sont sans doute à trouver dans le chapitre IV du livre III, lorsque les hobbits découvrent les Ents, ces hommes-arbres millénaires, véritables consciences de la faune et de la flore de la Terre du milieu, en voie de disparition, qui déclencheront leur fureur contre Saroumane, sorcier renégat qui détruit la fôret pour mieux construire et consolider ses machines de guerre, sa tour d'Orthanc et sa forteresse d'Isengard (chapitres VIII, IX et X du Livre III du SdA).

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Orthanc 1; illustration de J.R.R.Tolkien représentant la tour du mage Saroumane, exemple de la destruction de la nature par les hommes, 1942. © Bodleian Library.

Mais c'est toute l'oeuvre du linguiste qui est irriguée par cette thématique, du Silmarillion, avec la création du monde, à Bilbo le hobbit et la folie des êtres humains prêts à tous les sacrifices pour étendre leur influence, en passant par ses contes pour enfants ou l'écologie est très présente, ne serait-ce que dans les aquarelles qu'il dessinait pour eux.  

 

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