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Mort de Pierre Cardin : les plus célèbres créations du père de la mode futuriste

Des créations de Pierre Cardin présentées lors de l'exposition «Future Fashion» qui lui était consacrée au Brooklyn Museum de New-York, en 2019.[© TIMOTHY A. CLARY / AFP PHOTO / AFP]

L'annonce de sa disparition, ce mardi 29 décembre, laisse l'univers de la mode et du design en deuil. Pierre Cardin, décédé à l'âge de 98 ans à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, est resté dans les mémoires comme l'un des plus innovants stylistes de l'après-guerre. Si son image de créateur a pu souffrir de sa politique de franchises tous azimuts - plus de 800 à ce jour - il laisse derrière lui une multitude de pièces qui ont marqué leur temps, ou qui sont devenues depuis des standards. En voici 5 d'entre elles.

Le manteau plissée soleil (1952)

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© Pierre Cardin institut

C'est avec ce célèbre manteau pour femme en laine rouge plissée Soleil de 1952 que le couturier va faire naître sa renommée aux Etats-Unis. Proposé à New-York, il innove dans le traitement des tissus. En effet, la technique du plissé était jusqu'alors réservée aux tissus légers des robes. Pierre Cardin décide de l'appliquer au tissu épais des manteaux, avec des milliers de ventes à la clé.  

La robe bulle (1954)

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© DR/Pierre Cardin Institut

Un an après le défilé de sa première collection, qui innove tout en restant dans les standards du classicisme, il entame sa plus grande révolution : passer de la haute-couture, qu'il considère comme sans avenir, au prêt-à-porter. En bref, proposer des tenues qui pourraient être portées aussi bien par les têtes couronnées que par le commun des mortels, avec l'envie de casser la barrière entre l'élitiste et le populaire. Dès 1954, avec sa robe bulle, il utilise sa forme géométrique préférée, le rond - «je suis obsédé par le rond, qui représente la Lune, la poitrine, la vie», expliquait-il - pour en faire une pièce vestimentaire. Le concept fera fureur et sera adopté dans le monde entier. 

la collection cylindre (1960)

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© Pierre Cardin

Après avoir bousculé les codes de la mode féminine, Pierre Cardin s'attaque à celle des hommes. En 1960, il lance sa collection de prêt-à-porter masculine «cylindre», présentée par 250 étudiants plutôt que des top models. Elle est ainsi nommée à cause de l'absence de cols sur les vestes. Le but était de faire des «vestes avec lesquelles on peut dévisser un boulon de voiture, mais aussi aller au Windsor», comme l'expliquait le couturier. Son succès sera tel que le styliste des Beatles s'en inspirera pour vêtir les musiciens sur scène avec leurs fameuses vestes à col Mao, qui leur vaudront le surnom de «têtes d'épingles».

le cosmocorps (1963-64)

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© Archives Pierre Cardin

Dès 1963-64, le créateur utilise cette dénomination pour caractériser ses lignes de vêtements, inspirées par la conquête spatiale et les uniformes de cosmonautes. Il imagine ainsi une ligne unisexe intitulée Cosmocorps. Le Magazine Elle tombe sous le charme et décide de prendre en photo l'intégralité de la collection. 5 photographes entourés de 70 personnes se suivront toute une nuit, avec 3000 clichés réalisés au total. Jersey, vinyle, PVC,...Années après années de cette décennie 1960, toutes les matières les plus récentes sont utilisées pour fabriquer le prêt-à-porter qui lui-même inspirera les costumes des films de science-fiction qui commencent à pleuvoir sur les écrans de cinéma. 

la robe cible (1966)

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© Archives Pierre Cardin

C'est sans doute l'une de ses signatures les plus célèbres, et, contrairement à certaines de ses créations, elle reste intemporelle. Très attiré par la vitesse et la technologie galopante des années 1960, il propose tout au long de cette décennie des tenues innovantes, tant dans la découpe que pour les matériaux utilisés. Sa robe baptisée «Cible» de 1966 est emblématique de cette période. Un petit bijou graphique jouant sur l'illusion d'optique des motifs et de la coupe : le couturier incruste un disque noir dans deux larges cercles jaune et orangé, qui eux-mêmes épousent le corps de la robe ivoire. 

la robe cardine thermo-formée (1968)

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© Musée Pierre Cardin

Cette année-là, c'est sur le tissu synthétique Dynel que le couturier jette son dévolu. Il en commercialisera une version dérivée sous le nom de «Cardine», lors de sa collection de robes thermo-formées, en 1968. Les motifs en 3 dimensions font alors leur apparition sur les vêtements : les triangles moulés sculptent les créations et remodèlent le corps féminin. L'actrice Lauren Bacall immortalisera ces modèles très géométriques. 

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