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Le réalisateur Amos Gitaï cède ses archives sur Yitzhak Rabin à la BnF

Le cinéaste ici en 2020 à la Mostra de Venise. [© Alberto PIZZOLI/AFP]

C’est un beau cadeau que vient de faire Amos Gitaï à la Bibliothèque nationale de France (BnF). Dans le cadre d’une exposition, le réalisateur israélien a en effet cédé ses archives concernant le premier ministre Yitzhak Rabin, prix Nobel de la Paix assassiné en 1995.

«Cette action civique» a pour but de «réparer la mémoire» sur des événements qui font l'objet d'une «grande vague de révisionnisme» en Israël, a déclaré le cinéaste à l’occasion d'une présentation de l’exposition ce lundi, à Paris. Cette manifestation est pour l’instant visible uniquement par les seuls visiteurs autorisés tels que les chercheurs ou les membres du personnel, mais est prévue jusqu'en novembre.

L'assassinat du travailliste, prix Nobel pour ses efforts de rapprochement avec les Palestiniens, par un extrémiste juif, est au cœur de plusieurs œuvres (films, performance théâtrale, livres) du réalisateur depuis près de vingt-cinq ans. Le fonds qu'il a donné à la BNF se compose de rushs de ses films, d’archives de la télévision publique témoignant du climat de haine anti-Yitzhak Rabin et sauvées juste avant d'être détruites, ou encore de carnets de notes de celui qui a accompagné le responsable politique lors de ses négociations à la Maison Blanche. Autant de données offertes à l’institution parisienne, en partenariat avec l'université de Stanford (Etats-Unis) et la Bibliothèque nationale à Jérusalem.

«L’assassinat de Yitzhak Rabin il y a un quart de siècle est un événement majeur qui a changé la réalité du Moyen-Orient», dont l'art permet de «garder une trace» (...) et ces archives permettent de comprendre «comment un artiste peut sculpter dans la matière historique», a précisé Amos Gitaï à l’AFP.

Le cinéaste israélien («Kadosh», «Kippour»...) attend toujours la réouverture des salles pour voir la sortie sur grand écran de son dernier film «Laila in Haifa», présenté à Venise. Pour l'heure, il travaille à l'écriture d'une série avec le réalisateur brésilien Walter Salles, à partir de la correspondance de la mère d'Amos Gitaï, Efratia, impliquée dans le mouvement sioniste.

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