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Le magistral «Jours de sable» obtient le prix des Libraires de BD

Le périple de John Clark va le changer profondément. [Aimée de Jongh/Dargaud]

L'album «Jours de sable» a remporté le 32e prix des libraires de Bande dessinée. Un regard plein d'humanité sur les fermiers victimes de la grande dépression, avec la photographie en toile de fond.

Edité chez Dargaud, ce livre paru en mai 2021 est l'œuvre de la Néerlandaise Aimée de Jongh, 33 ans, qui s'est d'abord fait remarquer avec des albums jeunesse, puis un très beau roman graphique, «Le retour de la Bondrée», en 2016.

UN PERSONNAGE FICTIF ET DES FAITS RÉELS

Cette fois-ci, elle a décidé de mêler la fiction et le réel, dans un livre imposant, de près de 300 pages. Nous plongeant au coeur des années 1930, elle raconte le voyage en Oklahoma d'un jeune photographe new-yorkais baptisé John Clark. Envoyé sur place par la FSA (L'agence américaine pour la sécurité agricole), il est chargé de témoigner des difficultés des fermiers locaux. 

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L'histoire est réelle. Pour témoigner de la misère, qui a entraîné l'exode de 3 millions de personnes au total, des dizaines de photographes avaient été chargés de rapporter des clichés de la «Dust Bowl» (le bassin de poussière, en français). Cette zone autrefois fertile avait été transformée en désert en quelques dizaines d'années, notamment à cause de la sécheresse et d'une agriculture inadaptée.

Quelques sourires et des drames

Le jeune photographe de 22 ans va passer quelques semaines sur place, à la recherche de la photo parfaite, enfin de l'image qu'il s'en était fait au départ. Familles sans ressources, animaux morts de soif, maisons enfouies sous le sable... Les scènes déchirantes auxquelles ils va assister vont le changer pour toujours. Et sa mission va prendre une toute autre tournure.

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«Jours de sable» a conquis les libraires, qui évoquent un «récit percutant, à la lisière du documentaire.». Une histoire touchante, qui laisse beaucoup de place à la contemplation de ces paysages à la fois terrifiants et fascinants. 

Il s'agit d'une belle victoire pour l'autrice, qui faisait face à une rude concurrence cette année. Parmi les albums nommés, on trouvait par exemple le splendide «Goldorak» paru chez Kana, ou encore «Tananarive», chez Glénat. 

Pour le secteur de la bande dessinée, il s'agit d'un prix important, en cette fin janvier. Habituellement, le Festival international de la BD d'Angoulême se tient à la fin du mois, mais la pandémie de Covid-19 a bouleversé la donne. Son ouverture a, pour le moment, été reportée 17 mars prochain.

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