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Festivals : Le printemps de Bourges a donné le La de l'après-Covid

Les professionnels de la musique ont également pris une immense bouffée d’air © GUILLAUME SOUVANT / AFP

Après deux éditions perturbées par la pandémie, l’édition 2022 du Printemps de Bourges a offert un premeir aperçu de ce qui devrait attendre les festivaliers cet été dans cette période post-Covid. Rencontres sur place.

Respirer. Le mot d’ordre de cette 46eme édition du Printemps de Bourges s’est imposé comme une évidence. Après trois ans d’attente, le festival était enfin de retour en configuration normale, du 19 au 24 avril. Le communiqué de bilan rédigé par l’équipe est catégorique : «Cette année plus encore que toutes les autres, on a été heureux. Car, le bonheur est comme l’air, tant qu’il est là il faut le respirer.»

Avec six jours de fête, la 46eme édition a réuni festivaliers, artistes et professionnels. Tous ont pu se réapproprier les différentes salles et scènes du festival, sans oublier les places et les rues de la ville. Un soulagement largement mentionné par les artistes rencontrés au cours du festival. St-Graal, vainqueur du prix du public Riffx des Inouis, se souviendra longtemps de son premier Printemps de Bourges. «Je n’en retiens que du positif, le fait d’avoir fait partie des inouïs a été une expérience assez folle ! Je me suis fait des amis et des vrais, toute l’équipe était incroyable !» 

Le jeune angoumoisin évoque un fort engouement des professionnels, plus nombreux que jamais pour cette édition. «Au-delà des rencontres durant les concerts, nous avons eu des cours fait par des pro de la musique qui prenaient vraiment le temps de tout nous expliquer et de nous apprendre une partie du métier, qui allait au-delà de la musique en elle-même.»

Une immense bouffée d'air

Un propos partagé par November Ultra. «Ce qui a plus manqué pendant cette pandémie, je pense évidemment que c’est de voir les artistes qu’ils aiment sur scène, mais aussi de partager un minimum ensemble, d’avoir l’énergie de la foule etc. Désormais on sent une ambiance particulière sur le live avec ces années de Covid, mais les gens ont envie de s’amuser et de profiter maintenant.»

Les professionnels de la musique ont également pris une immense bouffée d’air. «On a enfin retrouvé le printemps de Bourges qu’on connaissait», affirme soulagé Rodrigue Mercier, manager et membre du jury des Inouïs sur cette édition. Jessica Saval, journaliste et manageuse, est plus nuancée. Celle qui évoque un «étrange retour à la normalité» décrit : «J'ai le sentiment d'avoir retrouvé le Bourges d'avant Covid, mais comme partout j'ai l'impression qu'il y a une sorte de flottement, comme si on se demandait toujours combien de temps ça allait durer. Mais ça fait vraiment beaucoup de bien et ça rassure pour les festivals cet été.»

Quel avenir pour cet été ? 

Car la question est sur toutes les lèvres : les festivals vont-ils passer l’été en toute tranquillité ? L’optimisme est globalement de mise. Miel de Montagne, qui remplaçait Jacques, affirme : «L’été sera festif, tout le monde veut être debout , danser et s’embrasser.» Vendredi sur Mer est du même avis : «Je pense qu’on commence à voir le bout de cette pandémie, le public a envie de profiter et de s’amuser, je pense que ça va être super.» 

De son côté, Rodrigue Mercier analyse : «Je me préserve de prophétiser, vu comment se sont déroulées les deux dernières années mais je suis plutôt optimiste. Reste à espérer que le public soit au rendez-vous, et que l’économie fragile de certains festivals puisse survivre dans le cas contraire.» Avant d’ajouter que «les concerts, il suffit d’y retourner une fois pour se souvenir à quel point ça fait du bien, alors foncez sur les billetteries !»

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