En direct
A suivre

«Avatar : la voie de l’eau» : pourquoi James Cameron a-t-il réussi son pari ?

Treize ans après la sortie du premier volet, James Cameron revient avec «Avatar : la voie de l’eau», en salles ce mercredi. Une nouvelle fable de science-fiction au message humaniste et écologiste encore plus fort, qui révolutionne le cinéma par ses prouesses technologiques.

C’est assurément le film le plus attendu de cette fin d’année 2022. Treize ans après le premier volet, plus gros succès mondial avec trois milliards d’euros de recettes et près de quinze millions de spectateurs en France, «Avatar : la voie de l’eau» débarque sur les écrans ce mercredi 14 décembre. 

famille_avatar-taille640_639877237c915.jpg

© Walt Disney Company

Après «Terminator», «Aliens», «Abyss» ou encore «Titanic», le réalisateur James Cameron dévoile son neuvième long-métrage pour lequel il invite tous les cinéphiles à une nouvelle plongée dans l’univers des Na’vis, que l’on retrouve sur la planète Pandora. Le héros Jake Sully (Sam Worthington) a pleinement embrassé sa nouvelle vie, en devenant le mari comblé de Neytiri (Zoe Saldana) et le père de Neteyam, Lo’ak et Tuk, ainsi que de sa fille adoptive adolescente Kiri (fille biologique de l'avatar du docteur Grace Augustine, jouée par Sigourney Weaver). Spider (Jack Champion), un orphelin qui a perdu ses parents pendant la guerre et qui ne pouvait à l’époque retourner sur Terre, n’est jamais très loin et participe à chacune des sorties du clan Omatikaya.

Mais ce bonheur ne dure pas, puisque le «peuple du ciel» vient tout saccager à l’aide de robots et d’une troupe de soldats devenus des recoms reconstitués (des avatars autonomes), avec, à leur tête, le colonel Miles Quaritch (Stephen Lang). Jake Sully et les siens n’ont pas d’autre choix que de quitter leur forêt tropicale pour s’exiler, à l'instar des réfugiés climatiques de notre époque, vers les atolls lointains de Pandora. Pour obtenir l’asile, ils doivent obtenir l’accord de leurs hôtes, Ronal (Kate Winslet) et Tonowari (Cliff Curtis), leaders des Metkayina, aussi appelés peuple des récifs, qui entretiennent une relation spirituelle avec les tulkun, sorte d’immenses baleines sensibles aux attaques humaines et dotées d'une incroyable intelligence. 

Des scènes sous-marines au réalisme saisissant

Pour ce nouveau volet qui place la famille au cœur de l’intrigue et présente ses héroïnes encore une fois comme des guerrières, le cinéaste de 68 ans a choisi de s’aventurer vers d’autres éléments, et notamment les fonds marins qu’il affectionne tant, tout en restant sur la planète Pandora, métaphore de notre propre monde. «Nous pourrions voyager sur Terre pendant des siècles sans voir toutes les merveilles qu'elle recèle. Jim (Cameron) a donc pris la décision de maintenir l'histoire sur Pandora et d'explorer de nouveaux biomes et de nouvelles cultures», explique Jon Landau, producteur de ce long-métrage et complice du réalisateur depuis des années.

eau_avatar-taille640_6398778114300.jpg

© Walt Disney Company

S’il avait révolutionné la 3D, en 2009, en employant de nouvelles techniques de captures de mouvement, James Cameron dépasse toutes nos espérances avec cette suite, offrant en effet une débauche de technologies spectaculaires. Avec «Avatar : la voie de l’eau», qui pèche parfois par un scénario à l’issue quelque peu prévisible, il franchit un nouveau palier, confirmant son statut de réalisateur visionnaire. Une nouvelle odyssée qui mérite amplement d’être vue sur grand écran, si possible en 3D, tant le résultat visuel - et sonore - est grandiose, notamment grâce au travail de l’équipe de Joe Letteri, superviseur des effets spéciaux et maintes fois primé aux Oscars. Les scènes sous-marines et d’affrontements sont d’un réalisme saisissant et justifient grandement les 3h12 de film. L’immersion est totale.

Derrière ce blockbuster aux innovations indéniables malgré un flot de personnages, James Cameron livre un récit humaniste et écologiste - comme il l'avait déjà fait dans «Avatar» - dans lequel il dénonce avec force la colonisation, le pillage des terres et la destruction de nos océans. Le film regorge de scènes aux paysages luxuriants et présente un nouveau bestiaire afin de nous faire prendre conscience de toute la richesse que nous offre Mère Nature, et de l’importance d’en prendre soin. 

Il y a fort à parier que cette superproduction, qui privilégie désormais l’anglais au dialecte Na’vi, soit un nouveau raz-de-marée au box-office, en attendant la sortie des troisième, quatrième et cinquième volets, qui nous mènera jusqu’en 2028. Tous indépendants les uns des autres, ils formeront tout de même une «saga épique» dans la lignée de «Star Wars», comme le promet Jon Landau.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités