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«Astérix et Obélix : l'empire du Milieu» : on a vu les nouvelles aventures des irréductibles Gaulois signées Guillaume Canet

Avec un casting XXL et un scénario original, «Astérix et Obélix : l'empire du Milieu» sort enfin au cinéma ce mercredi 1er février. Mais cette potion magique inédite, réalisée par Guillaume Canet, va-t-elle faire des étincelles auprès du public ?

C’est peu dire que la pression est forte sur les épaules de Guillaume Canet avec la sortie du très attendu «Astérix et Obélix : l’empire du Milieu», au cinéma ce mercredi 1er février. Un pari à la fois artistique, tant l’œuvre originale fait partie du patrimoine culturel français, que financier, le budget étant évalué à plus de 65 millions d’euros, soit le neuvième long-métrage le plus cher de l’histoire du 7e art hexagonal.

Pour ce projet ambitieux qu’il réalise et dans lequel il succède à Edouard Baer dans le costume d’Astérix, l’auteur des «Petits mouchoirs» s’est appuyé sur un scénario original, alors que les autres adaptations cinématographiques en prises de vues réelles sont adaptées des bandes dessinées imaginées par René Goscinny et Albert Uderzo. Avec Julien Hervé et Philippe Mechelen, qui ont notamment collaboré à la trilogie des «Tuche», Guillaume Canet a donc choisi d’écrire sa propre histoire tout en tentant de respecter l’esprit de la saga qui a bercé des générations. «En conserver l’ADN», comme il aime le répéter. Pour ces aventures inédites, les spectateurs retrouvent donc ces irréductibles Gaulois en l’an 50 avant J-C, toujours occupés à terroriser les Romains, à chasser le sanglier et à faire couler les bateaux de pirates.

Mais le train-train du célèbre héros moustachu et de son ami Obélix qui n’est pas gros mais «enrobé», va être quelque peu perturbé. Ces deux-là vont en effet devoir quitter leur village pour rejoindre la Chine, afin d’aider la princesse Fu Yi, dont la mère impératrice a été empoisonnée à la suite d’un coup d’Etat fomenté par Deng Tsin Quin et son conseiller Ri Qui Qui. Sur leur chemin, les Gaulois vont inévitablement croiser le chemin de César qui ne rêve que d’une chose : diriger l’empire du Milieu pour reconquérir Cléopâtre, cette dernière menaçant de le quitter pour son coach Tabascos, dont le torse musclé ne la laisse pas indifférente.

anachronismes et combats militants

Après Claude Zidi («Astérix et Obélix contre César», 1999), Alain Chabat («Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre», 2002), Frédéric Forestier et Thomas Langmann («Astérix aux Jeux Olympiques», 2008), et Laurent Tirard («Astérix et Obélix : au service de sa Majesté», 2012), Guillaume Canet a le mérite de recentrer l’intrigue autour des deux célèbres Gaulois, le tout servi par une belle proposition musicale signée -M-. Ce cinquième film inspiré de la franchise aborde des problématiques actuelles comme le féminisme défendu par la militante Bonemine ou le veganisme, Astérix demandant à Obélix d’arrêter de manger de la viande et d'adopter une alimentation plus saine à base de fruits et de légumes. «Astérix et Obélix : l’empire du Milieu» multiplie les anachronismes (chariot en forme de 2CV ; pigeon voyageur émettant le bruit d’un SMS…) qui prêtent à sourire, mais n’évite pas les clichés et enchaîne les références, de «La Chèvre» à Jul, sans trop de cohérence.

Côté interprétation, Vincent Cassel (César), Jonathan Cohen (Graindemaïs), José Garcia (Biopix), Pierre Richard (Panoramix) et Philippe Katerine (Assurancetourix) s’en donnent à cœur joie et semblent prendre un plaisir non dissimulé à jouer les grands enfants qui se chamaillent. Même Gilles Lellouche, qui a la lourde responsabilité de reprendre le rôle d’Obélix, incarné précédemment par l’imposant Gérard Depardieu, tire son épingle du jeu. Il incarne un homme certes bagarreur, mais surtout tendre et amoureux face à la guerrière Tan Han. Et la complicité avec Guillaume Canet se ressent aussi à l'écran.

Une succession de caméos plus ou moins justifiés

Malgré un nombre de guests démesuré et un budget astronomique pour une production française, «Astérix et Obélix : l’empire du Milieu» ne parvient cependant pas à détrôner le cultissime «Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre» et ses 14,5 millions de spectateurs. Les caméos à répétition de Youtubeurs, d'humoristes, de chanteurs ou de sportifs - en particulier le footballeur Zlatan Ibrahimovic en Antivirus et homme de main de César - sont attrayants sur le papier, mais n’apportent rien à la narration et dessert parfois le jeu des acteurs (les vrais).

Reste que ce casting XXL comptant Angèle (Falbala), McFly et Carlito (Radius et Cubitus) ou Orelsan en Titanix qui part voir «si la Terre est ronde», se veut un argument de taille pour attirer les fans dans les salles obscures. Ces mêmes jeunes qui délaissent le cinéma pour les plates-formes de streaming depuis la fin du confinement.

Espérons que ce divertissement familial qui offre quelques belles scènes de kung-fu, séduira le plus grand nombre. A noter qu’un album illustré inspiré du scénario du film, paraîtra le 8 février.

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