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«Sur les chemins noirs» : quelle est cette route qu’emprunte Jean Dujardin dans le film ?

Dans le film «Sur les chemins noirs», librement inspiré du livre éponyme de Sylvain Tesson et qui sort en salles ce mercredi, Jean Dujardin incarne un écrivain explorateur qui traverse la France à pied, du Mercantour au Cotentin. Un voyage intérieur sur la diagonale du vide.

En août 2014, un soir d’ivresse, l’écrivain explorateur Sylvain Tesson, alors âgé de 42 ans, a chuté d’une dizaine de mètres après avoir tenté d’escalader le chalet dans lequel il séjournait à Chamonix. Après plusieurs jours dans le coma et des mois sous surveillance médicale, le fils du journaliste Philippe Besson a traversé la France à pied pour un voyage hors du temps qu’il envisageait comme une renaissance. Un défi qu’il s’était lancé sur son lit d’hôpital.

Cette histoire à la fois «extraordinaire et terrible» qui a fait par la suite l’objet d’un livre (éd. Gallimard, 2016), le réalisateur Denis Imbert a souhaité l’adapter sur grand écran en suivant comme ligne directive, l’idée d’une «conversation entre un paysage et un visage». Dans «Sur les chemins noirs» au cinéma ce mercredi 22 mars, Sylvain est devenu Pierre, incarné par Jean Dujardin. Doté d’un sac à dos et de bâtons de randonnée, le héros s’aventure du Mercantour jusqu’aux falaises normandes du Cotentin, soit 1.300 kilomètres sur des chemins hors des sentiers balisés qui ont échappé à toute urbanisation.

«Les chemins noirs, ce sont des sentiers qu’empruntent les animaux sauvages. (…) La France a cette perspective, ces lignes de fuite incroyables. On peut marcher quatre jours sur des chemins de crête sans croiser personne», explique le cinéaste. En empruntant ces pistes rurales oubliées, souvent recouvertes par des broussailles et simplement mentionnées par des traits fins noirs sur les cartes IGN, Pierre se recentre sur lui-même et ne fait qu’un avec la nature, plongé dans un silence salvateur.

S’il n’a pas réellement parcouru cette longue traversée que Sylvain Tesson a effectuée du 24 août au 8 novembre 2015, Jean Dujardin garde néanmoins un souvenir ému du tournage pendant lequel il marchait 3 à 4 kilomètres par jour. «Sur des places de village, j’ai rencontré des gens qui partagent spontanément quelque chose avec vous. Et qui vous rassurent car ils vous rappellent qu’il existe de l’humain. De la chaleur», raconte le comédien qui avoue «ne pas être très matérialiste».  

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