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Santé : DJ Hamida veut sensibiliser face aux dangers des ballons hilarants

DJ Hamida exerce depuis plus de quinze ans dans la musique. [©DR]

DJ Hamida, artiste phare depuis plus de quinze ans, a récemment sorti un nouvel album. Mais c’est aussi sur un autre terrain qu'il souhaite prendre la parole : sensibiliser autour de la consommation de gaz hilarants. Comme il l’a confié à CNEWS.

«Les ballons, ça n’a rien d’hilarant !» Avec la sortie de son dernier album «A La Bien - Winter Edition» (une version Summer sortira dans quelques semaines), DJ Hamida veut profiter de la visibilité qu’il possède pour sensibiliser contre les ballons hilarants.

Depuis quelques années, ils sont présents lors des soirées. Ces ballons de baudruche sont gonflés avec du protoxyde d’azote, un gaz utilisé en cuisine dans les siphons à chantilly, à l’hôpital comme anesthésiant ou dans des aérosols d'air sec. Seulement voilà, les effets sur la santé ne sont pas sans danger.

«Plus de 2.000 capsules consommées à quatre en même pas 12 heures»

Et face à ce fléau, qui touche de nombreuses personnes de tous milieux, DJ Hamida a décidé de faire de la prévention. Ancien consommateur, celui qui fait danser depuis des années, est bien placé pour évoquer les nombreux dangers, entre vertiges, pertes de mémoire, troubles de l’équilibre et décès dans les cas les plus graves.

«J’ai eu une énorme galère avec ça. C’était en août 2019, se souvient le Franco-marocain de 36 ans pour CNEWS. Je suis naturellement un mec qui est vraiment anti-drogue et anti-alcool. Et là, il y a un ami qui nous ramène ça et nous dit : ‘Tenez, essayez, ne vous inquiétez pas. C'est juste un délire’. Un amusement comme il disait, mais il n'y a rien d'amusant.»

«Et le problème, c'est qu'on en a consommées beaucoup. Plus de 2.000 capsules à quatre en même pas 12 heures, se remémore-t-il. Et il n’y a rien d’hilarant, y a plus de séquelles qu’autre chose. J'étais à Marseille et en plein set, je devais me rendre à Montpellier le lendemain. Et j’ai commencé à me sentir mal, j'avais chaud, et d'un coup, j'ai commencé à vomir, détaille le DJ. Heureusement, je n’ai rien eu d’autres mais les risques sont graves. Des pertes de mémoire, de la paranoïa, des troubles visuels, une baisse de tension et surtout une carence en vitamine B12. Mais j'ai tout de même été à l’hôpital, ils m’ont fait une injection de B12 pour être tranquille. Le médecin m'a dit que j'étais un miraculé vu certains patients qu'il a eu avant moi, et qui ont eu de vrais problèmes physiques.»

En plus de faire cette sensibilisation lors de la sortie d’un album, DJ Hamida veut également parler à son public lors de ses showcases. «Le problème des gaz hilarants, c’est qu’ils sont souvent disponibles lors des soirées. Sur un flyer, il est souvent inscrit ‘ballons hilarants disponibles’. Alors lorsque j’ai une interaction avec le public, je leur dis de se calmer, que ce n’est pas bon. Et je leur montre ma bouteille d’eau en disant ‘Eh, regardez ça, c’est beaucoup mieux !»

«C’est vraiment un fléau. Les ballons hilarants, ça n’a rien d’hilarant. En France, on en voit beaucoup qui roulent avec, ils font des accidents. C’est devenu un effet de mode depuis le confinement. Surtout auprès des jeunes», conclut-il.

Depuis 2021, le protoxyde d’azote est interdit de vente aux mineurs en France.

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