Le cinquième volet des aventures d’Indiana Jones a été présenté ce jeudi au Festival de Cannes, en avant-première mondiale. Voici ce qu’en disent les premières critiques.
Projeté en avant-première à Cannes ce jeudi, «Indiana Jones et le cadran de la destinée» a, dans sa grande majorité, plutôt séduit les journalistes dont les premières critiques affluent. Si certains parlent de «cinéma avec un grand C», d'autres regrettent que ce cinquième volet de la célèbre saga, qui marque les adieux de son héros aventurier joué par Harrison Ford, ne soit pas une aussi grande réussite que les trois premiers films - étant largement entendu que «Le Royaume du Crâne de Cristal» restera le moins bon de la franchise. Le public devra attendre jusqu'au 28 juin prochain pour se faire sa propre idéée.
Stephanie Bunbury de Deadline a fait l'éloge du «Cadran de la destinée» pour son côté feel good et sa capacité à exploiter la nostalgie et le penchant de James Mangold (qui succède à Steven Spielberg à la réalisation, ndlr) pour garder l'action rapide et vivante : «Même si beaucoup d'action tourbillonne à la surface de ce genre de film, ses fondations sont construites sur une nostalgie rassurante. Le simple fait d'entendre la partition de John Williams, une autre variante de l'héroïsme et de la théâtralité de l'original, donne à quiconque d'un certain âge le sentiment que tout va momentanément bien dans le monde.»
James Mottram de Radio Times a attribué au film quatre étoiles sur cinq, « Il y a assez d'iconographie - le fouet, le chapeau - à portée de main pour vous assurer de ne pas oublier que vous regardez un film d'Indiana Jones. Le dernier film peut manquer sérieusement de fantaisie, mais contrairement aux extraterrestres dans Kingdom of the Crystal Skull, cela semble en quelque sorte un voyage approprié pour Indy. Peut-être que le film aurait pu être plus audacieux – c'est certain – mais les fans quitteront les cinémas avec l'impression que leur ancien héros a obtenu une dernière grande sortie.»
Robbie Collin du Telegraph a été moins impressionné et s’est contenté d’attribuer deux étoiles, en disant : «malheureusement, cela ressemble finalement à une contrefaçon d'un trésor inestimable».
Total Film, quant à lui, a attribué quatre étoiles en annonçant : «L'action est habilement gérée par Mangold, notamment une poursuite palpitante en tuk-tuk à travers Tanger. Mais ce qu'il a fait de mieux, c'est que c'est un film d'Indiana Jones avec de l'émotion. On voit que le personnage a vieilli, mais n'est pas forcément plus sage. Buvant un peu trop, il est plein de regrets d'avoir poursuivi la fortune et la gloire et d'avoir laissé les siens derrière lui… Mais à la fin, vous aurez le sourire aux lèvres», est-il promis.
Un film foisonnant pour une émotion de cinéma
«Indiana Jones : Le cadran de la destinée» est «du cinéma avec un grand C», pour Fabrice Leclerc de Paris Match.
#IndianaJones #Cannes2023 Retour totalement gagnant pour Indiana Jones ! scénario finaud qui prend toutes les attentes à rebrousse-poil, vieillesse assumée, Phoebe Waller Bridge tonitruante, myriade de clins d’oeil. Du cinéma avec un grand C, à consommer sans aucune modération pic.twitter.com/223FT8Rn4b
— Fabrice Leclerc (@Fab_LCL) May 18, 2023
Il comporte «beaucoup d’idées au risque d’une légère surcharge», nuance Matteu Maestracci.
#IndianaJones est très divertissant, respectueux de la saga et pas trop blindé de fan service. Phœbe Waller-Bridge est un excellent choix de casting, le de-aging de la première partie est bluffant, les autres FX un peu moins. Beaucoup d’idées, au risque d’une légère « surcharge » pic.twitter.com/SMdsTDLUf1
— Matteu Maestracci (@MMaestracci) May 18, 2023
Il est «divertissant à souhait» pour Marine Bordone.
Quel pied ! On oublie tout est on recommence avec Indiana Jones 5. Divertissant à souhait, drôle et cinématographiquement plein d’idées pour renouer avec la saga originelle. L’ajout de Phoebe Waller Bridge est la meilleure idée du siècle ! #Cannes2023 #IndianaJones pic.twitter.com/X65S3Fx2dH
— Marine Bordone (@Marine2MP) May 19, 2023
«De l'action, des rires, du charme... tout ce qui fait sa grandeur. Merci Harrison Ford (et Phoebe Waller Bridge) pour la balade», s'enthousiasme Clayton Davis de Variety.
Redemption! James Mangold redeems #IndianaJones with #DialOfDestiny. A farewell to one of the greatest movie characters in cinema history. Action, laughs, charm...just everything that makes him great. Thanks Harrison Ford (and Phoebe Waller Bridge) for the ride. #Cannes2023 pic.twitter.com/oVKKSiVCFW
— Clayton Davis (@ByClaytonDavis) May 18, 2023
Il s'agit d'«une œuvre tendre et gentiment mélancolique», estime Antoine Desrues d'Ecran Large.
Dès sa merveilleuse scène d'intro, INDIANA JONES 5 réveille le souffle du cinéma d'aventure à l'ancienne.
James Mangold n'évite pas tous les pièges dues aux contraintes aberrantes du film, mais il en tire une œuvre tendre et joliment mélancolique. pic.twitter.com/X3UycxyFU5— Antoine Desrues (@Ant_Desrues) May 19, 2023
Pour Philippe Rouyer, le film offre «du grand spectacle en restant fidèle à sa mythologie.»
Sans atteindre le niveau des 3 premiers, le 5ème #IndianaJones réussit à offrir du grand spectacle en restant fidèle à sa mythologie. Le pari de jouer avec un #HarrisonFord vieux est lui aussi bien tenu. L’ouverture est une vraie madeleine ; le finale est grandiose et malicieux pic.twitter.com/6z8zaYXGcd
— Philippe Rouyer (@philippe_rouyer) May 19, 2023
Nicholas Barber de la BBC fait part d'une certaine déception car «les blagues, le zeste et l'exubérance ne sont tout simplement pas là, donc au lieu d'une fin joyeuse pour notre héros bien-aimé, nous obtenons un rappel déprimant de la façon dont ses aventures passées étaient plus vivantes.»
L'enthousiasme est mesuré aussi pour le journaliste de The Hollywood Reporter, pour qui Indiana Jones 5 est un «grand film explosif mais ne trouve jamais beaucoup de joie dans le processus, malgré le travail acharné de John Williams qui pousse continuellement sur la corde nostalgie et essaie de nous convaincre que nous sommes sur une course folle».
Enfin pour The Independent, le succès du film repose essentiellement sur la performance d'Harrison Ford. «Il ne perd jamais ni son air renfrogné ni son obstination. Il joue même les scènes les plus légères avec conviction et humour. Sa performance porte le film».