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«Élémentaire» : on a vu le nouveau film d'animation Pixar, et voici ce qu'on en a pensé

Présenté en clôture du 76e Festival de Cannes, «Élémentaire» sort ce mercredi au cinéma. Le dernier-né des studios Pixar va-t-il enflammer le cœur des fans ?

Une semaine avant la sortie de «Ruby, l'ado Kraken» de leur concurrent Dreamworks, les studios Pixar signent un retour explosif avec «Élémentaire», dévoilé au cinéma ce mercredi 21 juin.

Présenté en clôture du Festival de Cannes en mai dernier, ce film d’animation nous embarque dans la ville d’Element City, où les résidents constitués de bois, de feu, d’air ou d’eau, tentent de cohabiter malgré leurs différences. C’est donc là que Flam, véritable tête brûlée, vit avec ses parents, lesquels ont choisi, vingt ans plus tôt, de quitter Fireland.

Alors qu’elle se prépare tant bien que mal à reprendre l’entreprise familiale, la jeune fille rencontre au détour d’une fuite d’eau, Flack, un employé de la ville sentimental qui peine à contrôler ses émotions. Mais dans cette mégalopole souvent hostile, il n’est pas de bon ton qu’une Flamboyante qui se nourrit de bûches, sympathise avec un Aquatique qui risque de s’évaporer au contact de la chaleur. Leur histoire sera donc mise à rude épreuve.

Une fable colorée sur l'immigration et l'acceptation de soi 

Un récit, certes convenu, dans lequel les opposés s’attirent et qui n’est pas sans rappeler l’amour impossible de «Roméo et Juliette». Ce conte à l'ambition politique prône un message de tolérance, et aborde, avec poésie, la délicate question de l’immigration. Déjà aux commandes du «Voyage d’Arlo», le réalisateur Peter Sohn s’est inspiré de sa propre histoire pour imaginer cette histoire terriblement d’actualité. Coréen, il a dû faire fi des remarques de sa famille – notamment de sa grand-mère – quand il est tombé amoureux de sa femme, une Américaine d’origine italienne.

Le cinéaste a également connu le même destin que Flam, lui dont les parents ont émigré de Corée au début des années 1970. «Je suis donc né et j'ai grandi avec les traditions, la langue et la culture coréennes dans la ville très américaine de New York. Cela a donné lieu à des chocs culturels entre la première et la deuxième génération», précise-t-il dans les notes de production.

Dans la lignée des autres créations des studios Pixar, «Elémentaire» propose donc plusieurs niveaux de lecture, ce qui en fait une œuvre destinée aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Outre la parabole sur la situation des immigrés aux Etats-Unis, ce divertissement familial s’intéresse aussi à la transmission et à la difficulté que peuvent ressentir certains enfants à s’émanciper, et à couper le cordon avec des parents qui ont parfois des rêves bien différents des leurs.

Une œuvre d'une grande qualité visuelle 

«Se lancer dans les métiers artistiques était un peu plus difficile dans ma famille. Tout le monde souhaitait que je devienne médecin, avocat ou homme d'affaires, mais je ne me suis engagé au final dans aucune de ces voies. Je voulais suivre une carrière artistique et mes parents ne comprenaient pas ce monde ni comment on pouvait en vivre. Cependant, dans cette histoire, ce ne sont pas les parents de Flam qui lui disent non, c’est elle-même. J’ai trouvé vraiment intéressant d'amener cette lutte que je n’ai pas vécue avec mes parents au cœur de ce personnage», confie Peter Sohn, toujours dans les notes de production.

Mêlant amour et humour, ce film d’animation à l’esthétique stylisée et ultra colorée, qui souffre néanmoins de quelques longueurs, remplit une grande partie du cahier des charges, et se démarque par sa qualité visuelle. Une nouvelle prouesse technique que l’on recommande de voir en version française, avec les voix des talentueux Adèle Exarchopoulos et Vincent Lacoste.

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