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Dieudonné : son spectacle avec Francis Lalanne interdit par le préfet de police pour «atteintes à la dignité humaine» ?

L'humoriste multi-condamné pour injures raciales et incitation à la haine, et Francis Lalanne ont déjà essayé de faire jouer «La Cage aux fou» au Cirque d'Hiver à Paris le 7 avril. [Fabrice COFFRINI / AFP]

Le préfet de police menace d'interdire le spectacle de Dieudonné et Francis Lalanne «La cage aux fous» programmé le 14 septembre au Zénith de Paris pour «des atteintes à la dignité» et «un risque de trouble à l'ordre public».

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a prévenu l'humoriste controversé Dieudonné, en accord avec le ministre de l'Intérieur, qu'il envisageait d'interdire son spectacle «La cage aux fous» programmé le 14 septembre au Zénith de Paris.

Dans ce courrier daté de mardi, adressé à Dieudonné et dont l'AFP a pris connaissance, Laurent Nuñez évoque «des atteintes à la dignité humaine» dans le contenu du spectacle. Dieudonné a adressé en juin au préfet le texte de ce spectacle qu'il présente avec le chanteur revendiqué antivax Francis Lalanne.

Le préfet de police estime en outre qu'il y a un «risque sérieux que la tenue de ce spectacle conduise à des troubles graves à l'ordre public avec des personnes hostiles à (la) représentation» et à des affrontements entre partisans et opposants.

Il souligne par ailleurs que le spectacle est prévu pendant la Coupe du monde de rugby, à un moment où les forces de l'ordre seront fortement mobilisées. Laurent Nuñez informe l'humoriste qu'il a la possibilité «jusqu'au 31 août 18h» de présenter «ses observations» avant la décision préfectorale définitive.

Une date annulée au Cirque d'Hiver

Dieudonné, humoriste multi-condamné pour injures raciales et incitation à la haine, et Francis Lalanne ont déjà essayé de faire jouer «La Cage aux fou» au Cirque d'Hiver à Paris le 7 avril.

Le spectacle n'avait pas eu lieu car «l'offre commerciale présentée au Cirque d'Hiver, qui était celle de concerts d'adieu de Francis Lalanne, ne correspondait pas à la réalité de ce qui était vraiment prévu», avait fait valoir l'avocat de la famille Bouglione, propriétaire de la salle, dans Le Parisien.

Fin avril, le Zénith de Paris avait fait part de sa «vigilance», notamment en matière de respect de «l'ordre public», dans l'hypothèse de l'accueil de ce spectacle en septembre, en rappelant qu'une interdiction revenait «aux seules autorités compétentes».

«Il est nécessaire de garder à l'esprit que l'exploitant du Zénith ne dispose d'aucune marge de manœuvre pour autoriser ou interdire la présentation d'un spectacle», avait précisé dans un communiqué son président Daniel Colling.

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