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Mipcom 2023 : de quoi la série ukrainienne «In Her Car», tournée en plein conflit, parle-t-elle ?

Les premières images sont extrêmement émouvantes. [Capture X @BetaFilmGmbH]

Tournée en Ukraine en plein conflit, la série «In Her Car» a été présentée cette semaine au Mipcom, le marché des contenus audiovisuels, à Cannes.

La série ukrainienne «In her car» a été projetée cette semaine au Mipcom à Cannes. L’histoire de cette série tournée en plein conflit commence avec l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Elle suit Lydia, une psychologue ukrainienne qui conduit les réfugiés loin des combats dans sa voiture.

Au cours de chaque épisode, les passagers lui racontent leur émouvant parcours. Ils sont non seulement confrontés aux luttes déchirantes provoquées par l'invasion russe, mais aussi aux drames personnels qui s'entremêlent avec leur propre vie. Et tandis que sa fille la pousse à fuir le pays, Lydia se trouve un nouveau but : conduire les gens vers la sécurité. «Non seulement elle risque sa vie, mais elle découvre peu à peu les sombres agissements de son mari, mettant en lumière la corruption, la tromperie et la véritable raison de la mort de sa sœur», détaille Variety.

Tournés dans des lieux tenus secrets à Kiev et dans ses environs, six des dix épisodes de trente minutes de cette série ont déjà été tournés. Ils s’inspirent d’événements réels, tels que les ont vécus des Ukrainiens pendant les premiers jours et semaines de l’invasion russe.

La guerre comme «un décor»

Le rôle principal est tenu par Anastasia Karpenko, Prix d’interprétation féminine au Festival de Locarno 2022 pour «How is Katia ?». «Nous admirons le courage de nos partenaires ukrainiens pour réaliser une série dans les conditions actuelles sur place», a déclaré en mai dernier Andreas F. Bareiss de chez Gaumont, producteur exécutif de la série co-produite par France Télévisions et la ZDF. «Dieu merci, il n'y a eu aucun incident majeur pendant le tournage jusqu'à présent et nous faisons de notre mieux pour assurer la sécurité. Avec Anastasia Karpenko en tête d’affiche, nous avons trouvé la personne idéale pour le rôle de Lydia. Sa prestation d’actrice va droit au cœur, les premières images sont époustouflantes.»

Ce 13 octobre, une bouleversante bande-annonce a été dévoilée.

«C'était très important pour moi de ne pas créer une série sur la guerre mais sur comment la guerre affecte le destin des gens, leurs vues sur le monde», a ce mardi expliqué à l'AFP le créateur du programme, Eugen Tunik, 31 ans.

«Quand la guerre a commencé, j'ai moi-même compris que tous les problèmes que je pouvais avoir avant le 24 février n'avaient absolument plus la même importance», a-t-il confié. «C'était crucial pour moi de tourner en Ukraine, pas parce que je suis fou, mais pour montrer la vie telle qu'elle était au début de la guerre», et «parce qu'on peut le faire».

«Même des acteurs français sont venus à Kiev pour un épisode», souligne-t-il, précisant que les plateaux se trouvent près d'abris anti-bombes. Quant à savoir s’il n’est pas trop tôt pour aborder le sujet en fiction, «c'est un débat qu'on a», a-t-il concédé, mais la guerre n'est qu'un «décor» dans la série, précise Eugen Tunik, qui se refuse encore néanmoins à traiter «les événements les plus terribles et toujours douloureux survenus à Boutcha ou Marioupol». 

En France, la série, qui n’a pas encore de date de sortie, devrait être proposée sur France TV. L’AFP relève par ailleurs qu’une autre série inspirée de la guerre, «Those who stayed» («Ceux qui sont restés»), arrivera sur Netflix le 1er novembre en Ukraine et dans d'autres pays d'Europe de l'Est.

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