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Richard Berry évoque sa nouvelle pièce sur le plateau de Pascal Praud : «Les spectateurs sont à la place des jurés»

Invité de Pascal Praud, ce jeudi 7 mars, le comédien Richard Berry est revenu sur la nouvelle pièce qu’il joue au théâtre de la Michodière, «L’audience est ouverte». On y entend quatre plaidoiries marquantes du XXe siècle, dont celle de Maître Dupin, avocat d'un médecin jugé pour sept cas d’euthanasie en 2011.

Quatre affaires judiciaires emblématiques sur scène. L’acteur Richard Berry était l’invité de Pascal Praud ce jeudi 7 mars. Actuellement au théâtre de la Michodière avec «L’audience est ouverte», l'acteur est revenu sur cette nouvelle pièce qui aborde sur scène quatre grandes affaires judiciaires du XXe siècle, à travers quatre plaidoiries.

Parmi elles, celle de l’avocat Arnaud Dupin, qui a défendu le médecin Nicolas Bonnemaison jugé pour sept cas d’euthanasie dès 2011, acquitté mais toujours radié de l'ordre des médecins, note le comédien. Alors que Richard Berry endosse sur scène la robe, il explique : «je vais plaider comme Arnaud Dupin l’a fait, pour défendre ce médecin dont je suis convaincu, moi, de l’innocence», explique-t-il, avant d’évoquer la souffrance subie par sa propre mère à la fin de sa vie.

«Moi, j’ai vécu ça avec ma mère. Ce moment de souffrance ultime où si un médecin ne vient pas donner cette sédation au patient, il va souffrir dans des conditions monstrueuses et là, ce n’est pas un assassinat, c’est une aide à ne pas vivre sa propre mort», a expliqué Richard Berry, prenant position pour le droit à mourir.

Un dispositif qui met les spectateurs à la place des jurés

Outre cette plaidoirie qui «l’a bouleversé» souligne-t-il, Richard Berry donne également à entendre trois autres plaidoyers dans cette pièce immersive qui met «les spectateurs à la place des jurés», a souligné le comédien, sur scène du mercredi au dimanche.

Il donnera ainsi à entendre Maître Jakubowicz lors de l’historique procès de Klaus Barbie pour ses crimes contre l’humanité, mais aussi Maître Labori, durant le procès d’Émile Zola dans l’Affaire Dreyfus, et enfin Maître Molteni, dans un concours d’éloquence, sur le délit de solidarité, ces poursuites prévues contre ceux qui sont venus en aide à des personnes étrangères en situation irrégulière en France.

Des affaires judiciaires et prises de parole qui résonnent avec l’actualité, sur une mise en scène d'Eric Théobald, entrecoupée d'images d'archives. 

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