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Violences sexuelles dans le cinéma : le périmètre de la commission d’enquête élargi à l’audiovisuel, la publicité et aux victimes majeures

Auditionnée par les délégations aux droits des enfants et aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, le 14 mars dernier, Judith Godrèche avait dénoncé une «industrie malade». [REUTERS/Benoit Tessier]

La commission d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma, demandée par Judith Godrèche, ne se concentrera pas seulement sur les victimes mineures dans le milieu du 7e art, mais aussi sur les majeures, et étendra ses investigations aux domaines de l'audiovisuel et de la publicité.

Le domaine de la lutte contre les violences augmente son périmètre. La députée Francesca Pasquini a, ce mardi, devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, annoncé que la commission d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma, qu’elle avait lancée le 14 mars dernier, ne porterait finalement pas seulement sur le 7e art, le spectacle vivant et la mode, mais aussi sur l’audiovisuel et la publicité. D’abord destinée à se concentrer sur les mineurs, cette commission - que doivent désormais formellement adopter les députés ce 2 mai avant sa mise en place - élargira également son champs d’étude aux victimes majeures.

Regrettant une «complaisance du monde du cinéma où les violences sexuelles sur mineurs seraient silenciées, banalisées voire glorifiées», les motifs de la proposition de la commission pointent du doigt «un système de prédation», qui «vise tout particulièrement les jeunes actrices mineures». 

Une accélération des témoignages

La création de cette commission d'enquête répond à une requête de Judith Godrèche. L’actrice est devenue une des figures de proue de la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants, depuis qu'elle a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, pour des faits remontant à son adolescence. Auditionnée par les délégations aux droits des enfants et aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, le 14 mars dernier, elle avait dénoncé une «industrie malade», gangrenée par «le silence et la permissivité», et appelé les députés à «prendre l'initiative d'une commission d'enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma, et, en particulier, ses risques pour les femmes et les enfants». 

Ces dernières années, avec une accelération exponentielle ces derniers mois, les témoignages révélant des situations d'emprise et de violences subies par des actrices, parfois mineures au moment des faits, se multiplient.

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