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Camille Cottin salue la prise de parole de Judith Godrèche contre les violences sexuelles dans le cinéma

Camille Cottin regrettait que les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc n’aient pas autant d’impact en France qu’aux Etats-Unis. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Camille Cottin salue la prise de parole de Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le cinéma, lors de son poignant discours aux César. Celle qui sera la maîtresse de cérémonie à Cannes cette année attire aussi l’attention sur la nécessité impérieuse de sécuriser les tournages avec des mineurs.

Invitée à réagir sur la prise de parole de Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le cinéma, Camille Cottin a salué l’initiative de sa paire et ses retombées positives. «J'ai la sensation que l'écoute s'est améliorée. Les mots de Judith Godrèche ont produit un tel écho qu'ils ont permis de légiférer», a-t-elle déclaré dans un récent entretien avec Madame Figaro.

«Dorénavant, chaque mineur devra être accompagné d'un adulte référent sur le tournages. J'espère d'ailleurs que cela concernera aussi la phase préparatoire qui, à l'abri des regards, peut comporter des risques. Il faut espérer que ce soit une première étape vers la fin de l'impunité», a ajouté l’actrice, qui sera la maîtresse des cérémonies d’ouverture et de clôture du festival de Cannes 2024.

L'arsenal législatif se renforce

Signataire en 2018 du mouvement «Maintenant on agit» - un appel pour soutenir les associations d'aide aux victimes de violences sexuelles lancé dans le sillage de #MeToo et #BalanceTonPorc» - Camille Cottin avait déploré à l'époque le manque de répercussions de l’affaire Weinstein en France. «Bien sûr, j’étais vraiment heureuse que l’on brise le silence. Mais ce qui est étonnant en France, c’est que personne n’a été explicitement nommé. Est-ce que c’est un héritage du régime de Vichy ? On a été tellement traumatisé par les nazis, on se sent tellement honteux d’avoir été des collabos, que l’on ne peut nommer personne», avait-ele déclaré en 2019 dans une interview pour Le Guardian.

Pour mémoire, ce 2 mai, les députés ont approuvé à l'unanimité une commission d'enquête chargée d’étudier les «abus et violences» dont sont victimes les personnes majeures et mineures dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. L’ouverture de cette commission avait été appelée de ses voeux par Judith Godrèche, qui s’est réjouie en ses mots à l’annonce de son approbation à l’Assemblée nationale : «Il est temps d’arrêter de dérouler le tapis rouge aux agresseurs». L'actrice, qui accuse de viols Benoît Jacquot et Jacques Doillon, présentera «Moi aussi», un court-sur le sujet des violences sexuelles, à Cannes ce 15 mai. 

«Nous sommes extrêmement attentifs à ce qui se passe aujourd'hui, nous suivons la situation de près», a de son côté assuré ce jeudi Iris Knobloch, présidente du festival de Cannes, dans une interview publiée dans Paris Match. «Si le cas d'une personne mise en cause se présentait, nous veillerions à prendre la bonne décision au cas par cas, en concertation avec le conseil d'administration et les parties prenantes», a-t-elle indiqué. «Mais on évoquerait aussi l'oeuvre afin de voir ce qui est le mieux pour elle. C'est elle la vraie star», a-t-elle souligné.

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