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L'opposition syrienne cherche un terrain d'entente à Ryad

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir (3e à droite), et le représentant spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura (C), lors de discussions avec l'opposition syrienne à Ryad, le 22 novembre 2017 [FAYEZ NURELDINE / AFP] Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir (3e à droite), et le représentant spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura (C), lors de discussions avec l'opposition syrienne à Ryad, le 22 novembre 2017 [FAYEZ NURELDINE / AFP]

L'opposition syrienne tentait jeudi de trouver un terrain d'entente avant la fin de sa réunion à Ryad, qui vise à former une délégation unifiée en vue des prochaines négociations avec le régime sous l'égide de l'ONU.

Cette réunion intervient alors que la Russie, allié du régime de Bachar al-Assad, espère réunir sur son sol un "congrès" entre des représentants du gouvernement syrien et l'opposition syrienne sous les auspices des puissances qui les soutiennent.

Selon le président russe, Vladimir Poutine, un tel rassemblement des forces politiques syriennes doit servir de "stimulant" au processus de Genève, dont la prochaine session est prévue à partir du 28 novembre.

L'opposition syrienne n'a encore jamais réussi à présenter un front commun lors des précédents rounds de négociations à Genève sous le patronage des Nations unies et de son représentant spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Un groupe d'opposants soutenus par Le Caire a toutefois indiqué jeudi à Ryad qu'il était d'accord pour rejoindre la principale organisation de l'opposition, le Haut comité des négociations (HCN), soutenu par les Saoudiens et la Coalition nationale syrienne basée à Istanbul, dans une délégation unifiée.

"Le groupe du Caire a rejoint la principale délégation pour Genève", a déclaré à l'AFP le responsable de la communication au sein de la Coalition nationale syrienne, Ahmed Ramadan. Mais des participants ont plus tard démenti ces informations.

Les opposants syriens soutenus par Moscou n'ont pas encore fait part de leur position.

Une conférence de presse prévue jeudi après-midi à Ryad a été reportée et les consultations se poursuivaient dans la soirée en vue de parvenir à un consensus, selon des membres de l'opposition présents dans la capitale saoudienne.

Ces derniers, qui forment un panel éclectique d'opposants à M. Assad, sont sous forte pression pour faire des compromis depuis que les forces du régime ont repris la main en Syrie, avec l'aide de la Russie, au détriment des formations rebelles et des groupes jihadistes.

Le coordinateur démissionnaire du Haut comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne, Riad Hijab, le 12 décembre 2016 à Paris [Christophe ARCHAMBAULT / AFP/Archives]
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Le coordinateur démissionnaire du Haut comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne, Riad Hijab, le 12 décembre 2016 à Paris

Plusieurs personnalités de l'opposition ont boycotté la réunion de Ryad, comme Qadri Jamil, leader du groupe de Moscou, et Riad Hijab, qui a démissionné de son poste de coordinateur du HCN en disant qu'il avait toujours résisté aux "tentatives cherchant à revoir à la baisse (les exigences) de la révolution et à prolonger le régime".

Le chef du groupe de Moscou a plaidé pour "la formation d'une délégation unifiée avec une représentation équitable" des différents groupes de l'opposition.

L'AFP a obtenu une liste préliminaire de 50 négociateurs des différents groupes censés faire partie de la délégation unifiée, mais celle-ci n'a pas été confirmée formellement par les participants.

Le départ d'Assad du pouvoir a jusqu'alors été au coeur des précédents échecs des négociations entre représentants du régime et de l'opposition.

Le HCN réclame que M. Assad soit écarté avant qu'un processus de transition politique puisse débuter mais d'autres branches de l'opposition ne sont pas aussi fermes sur le sort du président syrien.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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