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Liège-Bastogne-Liège : Valverde et Alaphilippe en quête d'un record

L'Espagnol Alejandro Valverde (c) à la lutte avec le Français Julian Alaphilippe (g) lors de La Flêche Wallonne, le 18 avril 2018 à Huy [ERIC LALMAND / BELGA/AFP/Archives] L'Espagnol Alejandro Valverde (c) à la lutte avec le Français Julian Alaphilippe (g) lors de La Flêche Wallonne, le 18 avril 2018 à Huy [ERIC LALMAND / BELGA/AFP/Archives]

Records en vue. Liège-Bastogne-Liège, qui marque dans le cyclisme la fin des classiques du printemps, compte dimanche deux favoris, l'Espagnol Alejandro Valverde et le Français Julian Alaphilippe, tous deux décidés à écrire l'histoire dans la prestigieuse «Doyenne».

La 104e édition de cette prestigieuse course débutera ce dimanche, à 10h25. Depuis trente-sept ans, (avec la victoire de Bernard Hinault, en 1980) aucun Français ne l'a remportée.

Au sommet du palmarès, Valverde est en position d'égaler le record du légendaire Eddy Merckx datant de 1975. Depuis son premier succès en 2006, l'Espagnol s'est imposé à trois autres reprises. A chaque fois, en courant juste pour attendre le dénouement et miser sur ses qualités dans un sprint en petit comité.

A 38 ans, anniversaire qu'il fêtera mercredi prochain, le Murcian possède une maîtrise inégalée dans les courses ardennaises, domptées à neuf reprises (5 fois la Flèche Wallonne, 4 fois Liège). Il affiche trois autres podiums à son actif sur les hauteurs d'Ans, théâtre de l'arrivée de la «Doyenne» depuis 1992 avant le changement programmé pour l'année prochaine avec le retour dans la ville de Liège toute proche.

Est-il en forme ? «Oui, je suis en très grande condition», répond-il. Sans s'embarrasser de sa deuxième place de la Flèche Wallonne, en forme de défaite, mercredi dernier, au sommet du mur de Huy, face à Alaphilippe. Le parcours de la plus ancienne des classiques, la distance (258,5 km) et la répétition des côtes, lui conviennent encore mieux.

Alaphilippe pour faire mieux que Jalabert

Le Français Julian Alaphilippe (Quick-Step) savoure sa victoire à la Flêche wallonne, le 18 avril 2018 à Huy [YORICK JANSENS / BELGA/AFP]
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Le Français Julian Alaphilippe (Quick-Step) savoure sa victoire à la Flêche wallonne, le 18 avril 2018 à Huy

«J'ai passé le cap», affirme Alaphilippe, soulagé d'avoir enfin ouvert son palmarès des classiques, mercredi, dans la Flèche Wallonne. C'est l'esprit libéré, en confiance, que le puncheur français (25 ans) se présente pour la troisième fois au départ. En 2015, il est passé près d'un coup magistral pour ses débuts (2e). L'année suivante, sa 23e place n'a guère de signification autre que météorologique : «J'étais complètement pétrifié par le froid, je n'étais pas le seul d'ailleurs.»

Les prévisionnistes annoncent cette fois une chaleur printanière, ce qui renforce encore l'optimisme d'Alaphilippe. Il insiste sur le rôle de son équipe, souvent victorieuse depuis le début de l'année mais à l'effectif renouvelé dans les «ardennaises» autour du Belge Philippe Gilbert en capitaine de route et de deux débutants prometteurs (Mas, Schachmann). Il reconnaît aussi devoir réfréner son températement de chien fou qui lui a joué des tours par le passé.

«Il faut que je sois patient. J'ai mis du temps à le comprendre et j'ai mis du temps à y parvenir», avoue-t-il. C'est sans doute la clé pour succéder à Bernard Hinault, le dernier Français à figurer au palmarès en... 1980. Une attente-record pour le cyclisme bleu-blanc-rouge. Même Laurent Jalabert, au mitan des années 1990, n'a pu conquérir la Doyenne.

Attention à Matthews

«Si tout le monde arrive fatigué au pied de la côte d'Ans, ce ne sera pas un sprint massif», prévoit Alaphilippe. Mais l'Auvergnat pointe Michael Matthews, redoutable en cas d'arrivée groupée (4e à Ans l'an dernier). L'Australien, signalé en grande forme (5e de la Flèche Wallonne), reçoit de surcroît le renfort du Néerlandais Tom Dumoulin, en pleine campagne pré-Giro. «C'est un sérieux client, estime le Français, mais il n'y a pas que Matthews».

Liège-Bastogne-Liège [Paul DEFOSSEUX / AFP]
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Liège-Bastogne-Liège

Dans le peloton des 25 équipes se retrouvent, en effet, les prétendants habituels (Bardet, Mollema, Kreuziger et aussi Dan Martin, vainqueur voici cinq ans), avec mention spéciale au «Requin» sicilien Vincenzo Nibali. «Il a failli gagner en 2012», rappelle Gilbert à propos du lauréat du dernier Milan-Sanremo, qui n'a pas son pareil pour mettre à mal les tactiques établies.

D'autres équipes présentent des doublettes (Fuglsang et Valgren, Wellens et Vanendert, Kwiatkowski et Henao) susceptibles de jouer l'une ou l'autre carte. Dans un final tendu, pareil avantage peut s'avérer décisif pour surprendre Valverde. Ou Alaphilippe.

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