Alors que le dernier long métrage de Michael Haneke «Happy End» figure dans la sélection officielle, le réalisateur pourrait être le premier à décrocher la Palme d'or à trois reprises.
En attendant le verdict du jury, ils sont à ce jour une poignée à avoir déjà raflé le graal par deux fois. En 70 ans, seuls huit réalisateurs ont réussi cet exploit. Le dernier en date est Ken Loach, a rejoint ce cercle très fermé l'année dernière.
Ken Loach
En 2016, le réalisateur britannique a reçu la seconde Palme d'or de sa carrière pour son film « Moi, Daniel Blake », un drame social mettant en scène un homme à la recherche d'un emploi et une mère célibataire confrontés aux limites et aberrations du système administratif britannique.
Dix ans auparavant, Ken Loach s'était déjà vu remettre le prestigieux prix pour son drame historique « Le vent se lève ».
Michael Haneke
Candidat cette année encore à la Palme d’or avec «Happy End», l'Autrichien Michael Haneke s’interroge, cette fois, sur la crise des migrants à travers une famille bourgeoise du nord de la France. Il retrouve Isabelle Huppert et Jean Louis Trintignant, deux de ses acteurs fétiches.
En 2012, Jean Louis Trintignant avait tenu le rôle principal d’«Amour», long métrage sur le couple face à la fin de vie qui avait valu à Michael Haneke la Palme.
Un titre qu’il a également raflé en 2009 pour «Le ruban blanc» drame tourné en noir et blanc, et qui sondait l’âme humaine et sa cruauté.
Les frères Dardenne
Luc et Jean-Pierre Dardenne qui ont eux aussi remporté la Palme par deux fois. En 1999 pour «Rosetta», drame social interprété par Emilie Dequenne qui y tient son premier rôle au cinéma, puis en 2005 pour «L’enfant» avec Jérémie Renier et Deborah François.
Shohei Imamura
Décédé en 2006, Shohei Imamura auteur de dix-neuf films, s'était vu décerner la plus haute distinction du festival de Cannes en 1983 pour «La Ballade de Narayama» alors que le film «Furyo» était pressenti. En 1997, le réalisateur Japonais récidivait avec «L’Anguille», drame sur la réinsertion d’un ancien détenu.
Emir Kusturica
Musicien, acteur et évidemment réalisateur, le Serbe Emir Kusturica reçoit sa première Palme d’or en 1985 à l’unanimité du jury pour son deuxième long métrage «Papa est en voyage d’affaire». Une récompense qu’il se verra à nouveau décerner dix ans plus tard, en 1995, pour «Underground».
Bill August
Le réalisateur danois Bill August avait décroché la palme pour deux films consécutifs, puisque ses quatrième et cinquième longs métrages ont été récompensés en 1988 et en 1992. Il s’agit de «Pelle le conquérant», un drame sur l’immigration vécu par un père et son fils et «Les meilleures intentions» un biopic inspiré de la vie d’Ingmar Bergman.
Francis Ford Coppola
Premier réalisateur à obtenir deux Palmes, Francis Ford Coppola s’illustre en 1974 avec un thriller d’espionnage « Conversation secrète ». Cinq ans plus tard, il reçoit ce prix pour un film toujours culte « Apocalyse now » (1979). Le film reçoit le prix ex-aequo avec « Le Tambour» de Volker Schlöndorff.