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«Happy End», Haneke en mode mineur

Après «Le Ruban blanc» en 2009 et «Amour» en 2012, Michael Haneke brigue une troisième Palme d'or avec «Happy End». Après «Le Ruban blanc» en 2009 et «Amour» en 2012, Michael Haneke brigue une troisième Palme d'or avec «Happy End». [Copyright Les Films du Losange]

Dimanche soir, la presse a pu découvrir en primeur le film en compétition de Michael Haneke. Le cinéaste autrichien concourt pour la septième fois pour la Palme d'or avec un drame qui se déroule dans la haute bourgeoisie de Calais.

Il y a peu de chances que Michael Haneke fasse le triplé cette année. Palmé coup sur coup avec la présentation de ses deux derniers longs métrages sur la Croisette en 2009 («Le Ruban blanc») et en 2012 («Amour»), le réalisateur autrichien aura du mal à séduire Pedro Almodovar et son jury avec «Happy End».

Dans ce drame bourgeois choral dans lequel il est encore question de mort, de suicide et d'euthanasie, le récit suit les membres de la famille Laurent, riches notables de Calais qui habitent tous dans le même hôtel particulier. Après un accident, Eve (Fantine Harduin), la fille de 13 ans de Thomas (Mathieu Kassovitz) doit quitter Arles pour aller vivre dans la demeure familiale à Calais.

Elle n'y connaît quasiment personne. Solitaire voire sauvage, Eve observe en silence sa nouvelle famille et va apprendre à connaître un peu mieux son grand-père Georges (Jean-Louis Trintignant), qui vient de faire une tentative de suicide.

Une comédie noire

La mort continue de fasciner Haneke qui la choisit une nouvelle fois comme thème central. C'est un jeu du chat et de la souris auquel participent les protagonistes avec celle-ci. Comme pour contrer l'ennui ou le manque patent d'amour ou de solidarité, plusieurs personnages l'appellent de leur voeux sans bien comprendre les conséquences de leurs gestes. Les sentiments humains ne sont d'ailleurs exprimés que par le biais des écrans.

Lent à démarrer, le film propose bien de belles idées de mise en scène et dévoile un humour froid caractéristique du réalisateur de «Funny Games» mais la critique a volontiers avoué en sortant de la projection que les obsessions d'Haneke n'avaient pas trouvé d'illustrations éclatantes ici.

Certains personnages auraient mérité d'être travaillés plus en profondeur. C'est dommage parce que Jean-Louis Trintignant, et Isabelle Huppert dans une moindre mesure, qui ont de nouveau la confiance d'Haneke, assurent une interprétation toujours aussi puissante.

Un extrait de «Happy End» (En salles le 18 octobre) : 

 

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