Lorsqu’une personne ou un événement se trouve sous la protection ou la responsabilité d’un tiers, on peut dire qu’il est placé «sous son égide».
Une expression apparue dans le courant du XIXe siècle, mais dont l’origine est bien plus ancienne, puisqu’elle provient de l’Antiquité. Dans la mythologie grecque, Zeus avait un bouclier, baptisé «aigis», qui signifie «peau de chèvre» en grec.
Et pour cause, selon la légende, lorsque le forgeron divin Héphaïstos lui avait fabriqué cette protection, il avait utilisé la peau de la chèvre dont Zeus buvait le lait lorsqu’il était enfant. Le dieu avait l’habitude de prêter son bouclier à sa fille, Athéna, si bien que cet objet, considéré comme très puissant, est devenu un symbole de protection divine dans la Grèce antique.
Plus tard, les Romains ont repris à leur compte cet «aigis», en le représentant, dans une version miniaturisée, sur les armures de leurs empereurs.
Au fil des siècles, le terme a été transposé dans notre langue pour désigner un moyen de défense, et francisé en «égide». Un mot qui figure d’ailleurs aujourd’hui encore sur la médaille de la protection militaire du territoire français.