Emboîtées les unes dans les autres, les «poupées gigognes» doivent leur nom à un personnage du théâtre de marionnettes français du XVIIe siècle.
Il s’agit de Dame gigogne, ou la mère Gigogne, appelée ainsi d’après le latin «gignere», qui signifie engendrer.
Elle était représentée sous les traits d’un grand pantin aux longues jambes couvertes d’une robe, dont ne cessaient de sortir des enfants tout au long de la pièce.
Par analogie, Honoré de Balzac a repris le nom Dame gigogne dans le roman Mémoires de deux jeunes mariées (1842), pour parler d’une mère qui avait eu de nombreux enfants.
Le terme «gigogne» s’est alors démocratisé, et a été utilisé au début du XXe siècle pour désigner, en français, les premières poupées matriochkas russes.
Puis, il s’est élargi à tous les objets reprenant ce principe, comme les lits ou bien encore les tables.