Alors que les grèves des acteurs et des scénaristes continuent de mettre Hollywood à l'arrêt, l'acteur qui incarne Jesse Pinkman dans la série «Breaking Bad» a poussé un coup de gueule pour que les plates-formes de streaming rétribuent les artistes quand elles rediffusent une oeuvre.
Co-star de «Breaking Bad», Aaron Paul a rejoint la grogne des acteurs actuellement en grève à Hollywood. Dans une vidéo d’Entertainment Tonight Canada, l’acteur s'est montré scandalisé de ne pas toucher un seul petit dollar pour la (re)diffusion de Breaking Bad sur Netflix. Comme les autres grévistes, il réclame que les services de streaming versent des royalties aux artistes.
Aaron Paul revealed that he earns $0 in residuals from streaming despite BREAKING BAD doing constant numbers for streamers. "I don't get a piece from Netflix on BREAKING BAD to be totally honest and that's insane to me." #AMPTP pic.twitter.com/iqiz2yVy50
— Todd Spence (@Todd_Spence) September 4, 2023
«Je ne reçois rien de la part de Netflix pour Breaking Bad pour être honnête, et ça me paraît fou. Les séries vivent pour toujours sur ces services de streaming. Il y a des vagues, mais j’ai vu l’autre jour que Breaking Bad était en tendance sur Netflix. Je veux dire, c’est tellement logique… Et beaucoup de ces streamers savent qu’ils passent entre les mailles du filet en ne payant pas les gens dignement. Mais maintenant, le moment est venu de passer à la caisse. C’est l’une des choses pour lesquelles nous nous battons», a-t-il ajouté.
Présent lui aussi sur les piquets de grèves, son partenaire dans la série, Bryan Cranston demande également à ce qu'une rémunération par les plates-formes soit négociée. «Nous n’en faisons pas des ennemis. Ce ne sont pas des méchants. Ce sont des personnes avec lesquelles nous travaillerons tous à nouveau à un moment ou à un autre. Nous voulons juste qu’ils voient la réalité», a déclaré l’interprète de Walter White.
Pour l'heure les revendications n'ont pas abouti et le double mouvement de grève - un premier engagé en mai par les scénaristes, et un second en juillet par les actrices et acteurs à l’appel de leur puissant syndicat SAG-AFTRA - continue de paralyser Hollywood.
Toutes les productions américaines, sauf quelques exceptions, sont encore à l’arrêt pour une durée indéterminée, ce qui bouleverse le calendrier de sorties des films et des séries, celui des productions encore en gestation, mais aussi contraint les festivals et cérémonies de remises de prix, comme les Emmy Awards, à revoir leurs programmes.
Outre le partage des revenus liés au streaming, les grévistes réclament de meilleures rémunérations de la part des studios ainsi qu’un encadrement de l’usage de l’intelligence artificielle.