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«Sans issue - La tuerie de Chevaline» : le documentaire événement à découvrir sur CANAL+ à partir du 15 novembre

Le dossier a été transmis au pôle national «cold case» de Nanterre en septembre dernier. [© 2023 Upside]

Déclinée en 6 épisodes d’une trentaine de minutes, la série documentaire «Sans issue - La tuerie de Chevaline» revient en détail sur cette affaire criminelle retentissante à travers toute l’Europe. Un quadruple homicide non élucidé devenu un défi pour la gendarmerie et l’institution judiciaire française.

C’est la plus grande énigme judicaire française. Le 5 septembre 2012, dans un parking de montagne situé près du lac d’Annecy et du village de Chevaline, en Haute-Savoie, trois membres d’une famille de vacanciers britanniques – un homme et son épouse, ainsi que la mère de celle-ci – et un cycliste sont retrouvés criblés de balles. Au sol git également une fillette de 7 ans, grièvement blessée, mais en vie.

Cette scène de crime totalement hors norme a été découverte par un cycliste britannique qui passait par là. Alors qu’il part prévenir les secours – il n’y avait pas de réseau sur place – il croise la route de randonneurs français, qui vont se rendre sur les lieux. Et constater la violence inouïe des événements qui s’y sont déroulés, avec des dizaines de douilles de revolver à terre.

L’arrivée des secours précèdent celle des enquêteurs, et des experts de la police scientifique. Notamment ceux en charge de l’analyse balistique, venus spécialement de Paris. Ce qui suppose que personne ne «touche» à la scène de crime. Huit heures après la découverte des corps, la petite Zeena, 4 ans, est retrouvée saine et sauve à l’intérieur du véhicule où elle était restée prostrée, silencieuse, sous la robe de sa mère décédée. Plus de dix ans plus tard, on ne sait toujours pas qui est l’auteur de ce quadruple meurtre qui continue de hanter les habitants de la vallée. Mais aussi la gendarmerie et l’institution judiciaire française, dont la conduite de l’enquête a été critiquée outre-Manche.

Une investigation captivante de bout en bout

La série documentaire «Sans issue - La tuerie de Chevaline», qui sera à découvrir à partir du 15 novembre prochain à 21h sur CANAL+ (et disponible sur myCANAL), propose de retracer l’intégralité de cette enquête hors du commun où les pistes se sont multipliées, de même que les impasses et le cul-de-sac. De nombreux témoignages, dont celui de proches des victimes, mais aussi certains suspects et/ou de leurs avocats, permet de saisir l’incroyable tension qui entoure l’investigation depuis son lancement. Notamment en raison des divergences entre les polices françaises et anglaises qui seront ressenties jusqu’au sommet de l’État lors d’une rencontre avec le président français de l’époque, François Hollande, et le Premier ministre David Cameron, quelques jours après la terrible découverte.

Impossible pour les téléspectateurs de ne pas se laisser happer par cette série documentaire où les multiples rebondissements de l’enquête sont autant de frustrations au moment de réaliser que l’auteur de ce massacre n’a toujours pas été identifié.

«Nous ne prétendons pas détenir la solution à cette énigme. Nous voulons simplement brosser les grands traits et différentes orientations d’une enquête d’une envergure rarement atteinte auparavant (le dossier a déjà atteint 87 tomes, des dizaines de milliers de procès verbaux, plusieurs centaines de témoins auditionnés). Chevaline ou une affaire embarrassante devenue un défi à la fois pour la gendarmerie mais aussi l’institution judiciaire. Et un enjeu pour l’image de la France à l’étranger, en particulier vis-à-vis de la Grande-Bretagne qui se montre sévère sur les investigations menées ici», précise notamment la réalisatrice, Imen Ghouali, et l’auteur, Brendan Kemmet, dans une note d'intention.

En septembre 2022, l’affaire criminelle a été confiée au pôle national «cold case» de Nanterre. Un mois plus tard, le journal Le Parisien précisait que la juge d’instruction Sabine Khéris avait fait diffuser une note d’information à tous les services de police et de gendarmerie afin de s’intéresser à l’identification de l’arme du crime, et que toutes les armes semblables à celle utilisée par le ou les tueurs devaient être signalées.

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