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Barbie : la nouvelle poupée en l’honneur de Wilma Mankiller, première cheffe de la nation cherokee, suscite la polémique

La poupée est censée être à l’effigie de la première femme cheffe de la nation cherokee. [Mattel//DR]

La nouvelle poupée Barbie Cherokee, censée célébrer la cheffe cherokee Wilma Mankiller et son combat pour les peuples autochtones, fait polémique.

La nouvelle recrue de la collection «Femmes Inspirantes» de Mattel ne fait pas l’unanimité. Sortie en novembre, la Barbie Cherokee a été créée en l’honneur de Wilma Mankiller.

Disparue en 2010, cette première femme à devenir chef d'une nation amérindienne aux États-Unis, avait dédié sa vie à combattre l’oppression des peuples autochtones, dont elle a notamment considérablement amélioré l’accès à l’éducation et aux soins. Elle avait reçu la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile des Etats-Unis.

Si le chef actuel de la nation cherokee a félicité Mattel pour cette «poupée commémorative» et l’exemple donné aux petites filles autochtones, des femmes cherokees ont elles manifesté leur colère de constater que la poupée, censée être à l’effigie de Wilma Mankiller, ne lui ressemblait pas.

«Les émotions mitigées partagées par moi et par de nombreuses autres femmes cherokee qui ont maintenant acheté le produit tournent autour de la question de savoir si la Barbie Wilma capture son héritage, ses caractéristiques physiques et l'importance de mettre les femmes cherokee au coeur de la prise de décision», a déclaré Stacy Leeds, doyenne de la faculté de droit de l'université citée par AP.

Une accumulation d’inexactitudes irrespectueuses

Les femmes cherokee regrettent de ne pas avoir été consultées, et, pire encore, que la seule enfant vivante de Wilma n’ait été informée de la création de la poupée qu’une semaine avant sa sortie. 

«Il n'y a que le nom de Wilma Mankiller qui est cherokee dans cette boîte», s’insurge auprès de l’agence de presse AP Regina Thompson, qui pratique l’art cherokee du tissage de paniers. Celui inclus avec la Barbie Wilma n'est pas représentatif, car normalement ils sont couverts de symboles, souligne-t-elle. 

De quoi courroucer un peu plus les détracteurs, une erreur grossière figure sur l’emballage du jouet. Le symbole y apparaissant se lisant «Chicken Nation» (nation du poulet) au lieu de «Cherokee Nation» (nation cherokee).

Selon AP, le porte-parole de Mattel a dit que l’entreprise était courant de cette «erreur d’impression» et qu’elle cherchait des solutions «potentielles».

A noter que Wilma Mankiller est la seconde femme amérindienne célébrée par Mattel. L'aviatrice Bessie Coleman, d'ascendance noire et cherokee, avait elle aussi eu droit à sa poupée plus tôt cette année.

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