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Armel Le Cléac'h : «Le Vendée Globe, c’est nos jeux Olympiques»

Deux fois deuxième du Vendée Globe, Armel Le Cléac'h vise cette fois-ci la victoire.[Banque Populaire]

La troisième sera-t-elle la bonne ? Armel Le Cléac’h va tenter de vaincre le signe indien dès dimanche lors du départ de la 8e édition du Vendée Globe aux Sables d’Olonne. 

Favori parmi les 29 concurrents, le skipper de Banque Populaire ne vise rien d’autre que la victoire dans une course où il a terminé deux fois à la deuxième place en deux participations - dont la dernière en 2013 après un duel mémorable avec François Gabart -. Et à 39 ans, il a mis tous les moyens pour y parvenir.

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Après deux deuxième place, est-ce que la troisième sera la bonne ?

C’est clair que c’est l’objectif de faire mieux qu’il y a quatre ans. Je joue la gagne. Et rien d’autre que la victoire forcément. On a une bonne équipe, un bon bateau, on a fait une bonne préparation mais on sait qu’il peut se passer beaucoup de choses avant de finir.

Vous êtes-vous appuyé sur cette défaite étriquée de 2013 ?

Oui, on a forcément utilisé cette expérience pour préparer ce rendez-vous. Que ce soit sur le plan technique et sportif. Par rapport à il y a quatre ans, on a aussi construit le bateau nous même pour qu’il soit plus performant.

Justement avec Banque Populaire VIII, un record est-il possible ?

Il y a eu des améliorations d’optimisation par rapport à l’ancien bateau. C’est un bateau plus performant, beaucoup plus rapide. Ce n’est pas impossible mais après c’est la météo qui décidera. 

Qu’est-ce que représente le Vendée Globe pour vous ?

C’est en quelques sortes une tranche de vie. J’en ai déjà fait deux, c’était déjà beaucoup de sacrifices. C’est un peu nos jeux Olympiques, on se prépare pendant quatre ans pour ce rendez-vous. Et on ne peut pas y aller à 80%, il faut être à 100%. Alors on fait tout pour être pour le Jour J. 

Comment se passe la vie sur un bateau ?

Je prévois 85 jours de nourriture. On prévoit un peu plus, car on ne sait jamais ce qu’il va se passer. On a bien sûr pensé aux petits plaisirs par exemple du foie gras pour Noël et jour de l’an ou encore des petits bonbons. On essaye aussi de trouver un moment pour se poser un peu, mettre de la musique, écouter un peu de podcasts, regarder des séries, s’aérer un peu le cerveau… Ce sont des moments où l’on essaye d'oublier la performance, même si le bateau est bien réglé quand même. On essaye de ne pas penser à la course, au classement, à la météo, pendant une demi-heure, une heure.

Pas le temps de se sentir seul ?

Il y aura bien sûr des moments de doutes, des baisses de moral. La solitude elle peut être compliqué à gérer. Il y a quatre ans, le fait d’avoir une course avec François (Gabart, ndlr), ça nous a permis d’éviter la routine et l’ennui. C’est d’ailleurs ce que je chercherai cette année, cet esprit de compétition. Pour moi le plus important c’est de faire la compétition et d’avoir la meilleure partie d’échec possible.

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