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Panasonic pourrait devenir le 1er actionnaire d'Olympus

Présentation d'un appareil Olympus à Yokohama, en février 2012[AFP]

Le géant nippon de l'électronique et de l'électroménager Panasonic est en passe de devenir le premier actionnaire de son compatriote spécialiste des appareils photo et endoscopes Olympus, via une augmentation de capital adossée à un partenariat industriel, selon des médias.

D'après l'agence de presse Kyodo et des journaux japonais, Panasonic serait prêt à injecter jusqu'à 50 milliards de yens (500 millions d'euros) dans Olympus dont la situation financière s'est notablement dégradée à cause de la conjoncture et d'un scandale financier qui a sali son image depuis l'automne dernier.

Dirigé par une nouvelle équipe, le groupe est en train de préparer une restructuration et stratégie de sortie de crise, que faciliterait un apport de fonds, même si dans un premier temps le nouveau patron disait espérer pouvoir s'en passer.

Depuis des semaines, sont avancés les noms de diverses sociétés intéressées par une alliance avec Olympus, dont ceux de Sony, Fujifilm ou encore Terumo, mais Panasonic aurait pris la tête de la course.

Les capacités financières d'Olympus ont été passablement laminées après le réajustement des comptes opéré à la suite de la révélation en octobre dernier de camouflages, pendant 20 ans, de pertes de plus d'un milliard d'euros sur des investissements effectués durant la période de la bulle économique (années 1980) et qui ont tourné au fiasco la décennie suivante.

Le groupe doit désormais se redresser en vendant des activités non essentielles et en se concentrant sur son coeur de métier.

Selon le journal économique Nikkei, Olympus, dans le rouge l'an passé, espère se rétablir vite et dégager un bénéfice net de 5 à 10 milliards de yens (50 à 100 millions d'euros) durant l'exercice en cours. Le Nikkei ne dit rien en revanche de l'investissement potentiel de Panasonic.

Ce mastodonte qui a déjà absorbé récemment son concurrent Sanyo ainsi qu'une autre société (Panasonic Electric Works) est actuellement aussi dans une situation délicate à cause notamment de son activité de téléviseurs en proie à une concurrence féroce, mais un partenariat avec Olympus lui permettrait d'élargir ses activités dans le domaine des instruments médicaux.

Olympus contrôle en effet 70% du marché mondial des endoscopes, appareils pour lesquels Panasonic pourrait fournir des composants et technologies.

Une extension de collaboration est aussi possible dans le secteur des appareils photo.

Une annonce officielle pourrait avoir lieu vendredi à l'issue d'une réunion du conseil d'administration d'Olympus.

Le groupe doit en outre faire part ce même jour de sa stratégie à moyen terme et de mesures de restructuration, lesquelles pourrait inclure la suppression de 2.500 postes, selon l'agence Kyodo citant mercredi soir des sources "proches du dossier".

La confirmation d'un accord amiable avec son ex-PDG britannique évincé, Michael Woodford est aussi attendue le même jour, sous réserve de validation par le conseil d'administration.

M. Woodford, premier PDG étranger d'Olympus, avait été brutalement congédié en octobre, quelques mois après sa nomination, après avoir soupçonné ses prédécesseurs et les membres du conseil d'administration de l'époque de s'être adonnés à des opérations financières douteuses, ce qui fut prouvé et reconnu par la suite.

Après des mois de dispute et de valse des dirigeants, M. Woodford, qui avait un temps caressé l'ambition de revenir en poste, avait décidé de lancer une procédure devant un tribunal de Londres, mais il a fini par accepter un règlement de gré à gré de l'affaire, accompagné de la perception d'une somme évaluée par les médias à 10 millions de livres (12,5 millions d'euros) afin de solder le différend.

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