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Un village toscan se rebelle contre les coupes imposées par Rome

Vue du village médiéval de San Gimignano près de Sienne en Toscane[AFP/Archives]

San Gimignano, un village médiéval près de Sienne en Toscane inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, est entré en rébellion après que le gouvernement lui a imposé de réduire d'un tiers son personnel, a rapporté mercredi le quotidien Il Corriere della Sera.

"C'est une histoire de fous. En juin, le gouvernement a salué notre gestion. Nous n'avons ni dettes ni prêts en cours (...) Puis en juillet le même gouvernement nous impose de réduire notre personnel de 89 à 54", se lamente le maire de San Gimignano, Giacomo Bassi, dans un entretien au quotidien.

Le gouvernement a en effet inscrit en juin San Gimignano sur la liste des 143 communes vertueuses reconnues pour leur bonne gestion, mais en juillet le plan de révision des dépenses publiques a imposé le licenciement de 35 employés communaux sur un total de 89.

Ce plan impose au communes de ne pas dépasser la moyenne d'un employé communal pour 144 habitants, alors que San Gimignano compte à peine 7.000 résidents même si elle doit être accueillir chaque année trois millions de touristes attirés par ce village ceint de murailles et parsemé de hautes tours.

Les 89 employés municipaux "sont prêt à démissionner", menace le maire. "Comme personne ne doit partir à la retraire, je devrais licencier 35 personne", s'indigne-t-il.

Ces 35 postes sont indispensables "pour gérer toute une série de services, notamment les parkings et les musées, qui permettent d'encaisser 2,5 millions d'euros de bénéfice net chaque année et d'avoir un taux d'imposition parmi les plus bas d'Italie et des services que d'autres communes de notre taille ne peuvent s'offrir", explique le maire.

Du coup, Giacomo Bassi a demandé le vote d'un amendement au plan de révision des dépenses publiques, actuellement en discussion au Sénat, afin que le nombre d'employés communaux ne soit pas basé seulement sur la population.

"Il s'agit d'un problème de cohérence: l'Etat ne peut pas nous considérer exemplaires et ensuite nous traiter comme les municipalités qui ont embauché amis et parents" par complaisance et clientélisme, explique-t-il.

"Bien loin de moi l'idée de licencier: au contraire, je pourrais embaucher 35 autres personnes", lance le maire en forme de défi.

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