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Ce que Mario Draghi prépare pour sauver l'Euro

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi le 9 juillet 2012 à Bruxelles Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi le 9 juillet 2012 à Bruxelles[AFP/Archives]

Jeudi, le président de la BCE s'est dit prêt "à prendre toutes les mesures pour préserver l'euro, et croyez-moi, ce sera suffisant", tandis que la France et l'Allemagne  affirmaient être "déterminées à tout faire pour protéger" la zone euro. Qu'est ce qui peut donc bien se préparer ?

Les propos du président de la BCE, Mario Draghi, ont certes rendus euphoriques les marchés européens hier, ils ont aussi ouvert la porte à quelques spéculations sur les mesures que pourraient prendre la BCE et les Etats de la zone euro pour sauver leur monnaie.

Ainsi, d'après le quotidien Le Monde, la BCE préparait une action concertée avec les Etats pour limiter l'envolée des taux d'intérêts de l'Italie et de l'Espagne. Comment ? En actionnant le Fonds européen de stabilité financières (FESF) ou son successeur le Mécanisme européen de stabilité (MES). Cette structure alimentée par la garantie des Etats de la zone euro et au premier chef l'Allemagne et la France, achèterait directement de la dette à l'Italie et l'Espagne, et donc de se financer à un coût raisonnable, plutôt que de devoir faire face à des taux situés aux alentours des 7% ces derniers jours, par les investisseurs.

Une fusée à deux étages

Dans cette hypothèse, qui ressemble à une solution d'urgence, la BCE serait aussi active sur le marché secondaire de la dette, autrement dit, elle achèterait de la dette déjà émise par ces Etats. Mais pour jouer ce rôle, la BCE a besoin que les Etats active le FESF. Seul hic, l'Espagne refuse jusqu'à présent de solliciter le FESF, de peur d'être à la merci de bailleurs de fonds peu scrupuleux de sa santé économique.

Second étage de la fusée du sauvetage de l'Euro, la licence bancaire qui pourrait être accordée au FESF. En d'autres termes, le FESF prêterait directement de l'argent au Etats en difficultés… de façon quasi-illimité. En effet, le FESF bénéficierait d'une garantie auprès de la BCE, car elle reviendrait à briser un tabou européen : une BCE qui finance les Etats alors que les traités l'interdisent.

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