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Berlin ne s'attend pas à un accord proche en Grèce

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble le 8 novembre 2012 à Hambourg [Angelika Warmuth / DPA/AFP] Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble le 8 novembre 2012 à Hambourg [Angelika Warmuth / DPA/AFP]

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a indiqué jeudi ne pas s'attendre à un accord sur une nouvelle aide internationale à la Grèce avant plusieurs semaines, malgré le vote d'un nouveau plan d'économies par Athènes.

"Je ne vois pas pour le moment de décisions être prises" sur un accord définitif entre les créanciers d'Athènes (UE, FMI et BCE) et la Grèce sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide, a expliqué M. Schäuble lors d'une conférence économique à Hambourg (nord de l'Allemagne). Pas "dans les semaines qui viennent", a-t-il précisé.

Il a toutefois salué le vote par les députés grecs d'un nouveau plan d'économies de 18,1 milliards d'euros d'ici 2016.

La majorité pro-européenne issue des élections législatives de juin en Grèce "a tenu cette nuit, malgré les manifestations et la grève générale", a-t-il souligné.

En Grèce, "rien n'est perdu. Rien n'est gagné non plus, mais le cynisme ne nous mènera nulle part"", a-t-il martelé, rappelant que "les Grecs veulent rester dans l'Europe".

Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait lui aussi salué le vote grec, qu'il interprétait comme "une reconnaissance importante de la politique nécessaire de consolidation et de réformes". "Ce signal va être entendu dans toute l'Europe", avait-il ajouté.

Plus généralement, Wolfgang Schäuble a estimé que l'Union européenne était "sur la voie pour résoudre (ses) problèmes" mais il a reconnu que "le ralentissement de l'économie mondiale dans son ensemble affecte aussi (leur) capacité à maîtriser la crise européenne".

"Nous avons regagné un peu de confiance sur les marchés financiers mais cela reste fragile. Cela a été possible grâce aux annonces de la BCE mais nous devons aussi obtenir des résultats concrets", a-t-il précisé.

Il a particulièrement appelé les pays européens à ne pas relâcher leurs efforts en vue d'améliorer leur compétitivité.

Tous les pays doivent "devenir plus compétitifs" pour compenser "leur aversion croissante au risque, leur faible capacité d'innovation, leurs dépenses sociales élevées (...) et le développement démographique" défavorable, a-t-il détaillé.

L'Allemagne, dont l'excédent commercial géant est souvent critiqué, doit "utiliser les déséquilibres" dans ce domaine au sein de la zone euro pour que "les autres pays aient le gros des efforts à faire" pour plus de compétitivité et "que (les Allemands) n'aient qu'une part réduite, des ajustements", a-t-il avancé.

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