En direct
A suivre

"Il faut que l'Europe se fasse respecter", selon Bricq

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, le 31 octobre 2012 à Paris [Martin Bureau / AFP] La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, le 31 octobre 2012 à Paris [Martin Bureau / AFP]

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a plaidé mardi pour que l'Europe "se fasse respecter" quand la réciprocité "n'est pas au rendez-vous" dans les échanges commerciaux internationaux".

"Il faut que l'Europe se fasse respecter", a lancé Mme Bricq lors de l'émission "Preuves par 3" Public Sénat/AFP.

"C'est vrai que pendant une quinzaine d'années, la politique commerciale européenne a été très naïve, mais il faut qu'elle se reprenne parce qu'il faut qu'on ait de la réciprocité dans les échanges", a-t-elle dit.

"On ne peut pas continuer à se battre, nos entreprises ne peuvent pas continuer à se battre si elles n'ont pas les mêmes armes que les autres", a-t-elle jugé.

Selon elle, "chaque fois qu'on pourra faire constater une pratique de dumping (...) mais aussi des aides d'Etat dont bénéficient des entreprises de pays tiers, chaque fois que la réciprocité n'est pas au rendez-vous, il faut engager des procédures".

"L'Europe, après les Etats-Unis, est la deuxième puissance commerciale du monde, c'est une force de marché, et il faut s'en servir", a-t-elle encore dit.

Mme Bricq a annoncé qu'elle allait rencontrer vendredi le commissaire européen au commerce et qu'il y aurait un conseil des ministres européens du commerce extérieur le 29 novembre.

"Je peux vous dire que la France, (...) la deuxième économie d'Europe, va faire entendre sa voix en la matière, et que la pratique libérale des accords de libre-échange, c'est terminé, et nous ne signerons un accord de libre-échange désormais qu'à partir du moment où on nous démontrera qu'il y a réciprocité", a-t-elle prévenu.

Mme Bricq a aussi estimé qu'il fallait que la France devait diversifier son offre et être présente dans les pays émergents.

"J'ai identifié 47 pays et défini quatre grands pôles prioritaires qui correspondent aux savoir-faire français", a-t-elle dit.

"D'abord tout ce qui concerne la ville durable, où nous avons une offre en terme de transports de proximité, en termes d'efficacité énergétique, en termes d'eau, de déchets, vraiment exemplaire", a-t-elle développé.

"Tout ce qui concerne les besoins nouveaux notamment portés par les pays en croissance où émergent des couches moyennes qui entendent mieux se nourrir, mieux s'alimenter. Tout ce qui tourne autour de l'agroalimentaire, tout ce qui tourne aussi autour de la santé, du matériel médical, de la cosmétique, de la pharmacie et de la parapharamacie, et pour finir tout ce qui touche au secteur combien important du numérique et ce qui va avec", a-t-elle dit.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités