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ExxonMobil affiche des bénéfices mirobolants

Logo d'Exxon [Karen Bleier / AFP/Archives] Logo d'Exxon [Karen Bleier / AFP/Archives]

Le numéro un mondial du pétrole ExxonMobil a annoncé vendredi un bénéfice de près de 45 milliards de dollars, proche de ses records historiques, grâce aux marges de raffinage, à des cessions et malgré un recul de la production.

Le bénéfice net part du groupe a augmenté de 9% en 2012, à 44,9 milliards de dollars, soit 300 millions à peine en dessous de son record historique de 2008, de 45,2 milliards de dollars.

C'était et cela reste le record absolu en termes de bénéfices annuels pour une entreprise dans le monde et correspond au produit intérieur brut (PIB) de la Serbie.

Par action, le bénéfice du groupe texan ressort à 9,70 dollars alors que les analystes misaient en moyenne sur 7,91 dollars. La hausse des marges de raffinage a dopé le bénéfice annuel de 2,6 milliards de dollars.

Le chiffre d'affaires est encore plus mirobolant: même s'il a reculé d'un peu moins de 1% l'an dernier en raison d'une baisse de la production mais aussi d'un léger repli des prix pétroliers, il s'affiche encore à 482,3 milliards de dollars, plus que le PIB de la Norvège, et nettement au-delà de ce qu'attendaient les analystes.

"ExxonMobil reste encore un peu au-dessus d'Apple en termes de bénéfices", remarque Gregori Volokhine, directeur de Meeschaert New York. Le groupe à la pomme a généré 41,7 milliards de dollars lors de son exercice décalé 2011/2012, l'équivalent du PIB du Liban.

Apple dépasse en revanche "de peu" (13 milliards de dollars) la capitalisation boursière du géant pétrolier, qui était de 409 milliards de dollars vendredi.

L'action ExxonMobil prenait 0,01% à 89,98 dollars dans un marché en hausse à la mi-séance.

Pour le quatrième trimestre, le bénéfice d'ExxonMobil a augmenté de 6% à quasiment 10 milliards de dollars, soit 2,2 dollars par action alors que les analystes misaient en moyenne sur 2,0 dollars.

Sur les trois derniers mois de l'année, le recul des ventes s'est accéléré plus que ne l'attendaient les analystes (-5,6% à 115,2 milliards de dollars) à cause d'un recul de la production de 5%, en termes de pétrole comme de gaz.

Les bénéfices de l'exploration et production ont reculé à l'international alors qu'ils ont bondi aux Etats-Unis.

Les bénéfices issus des activités d'exploration et de production du groupe ont reculé, mais celles de raffinage ont en revanche progressé grâce à une hausse des marges de raffinage, et les revenus de la division de produits chimiques ont également progressé.

De son côté le numéro deux américain du pétrole, Chevron, a vu son bénéfice reculer de 3% à 26,2 milliards de dollars l'an dernier à cause d'un recul plus prononcé qu'attendu de son chiffre d'affaires: -6% à 230,6 milliards de dollars, un chiffre qui reste toutefois au niveau du PIB de l'Egypte.

Pour le seul quatrième trimestre le bénéfice a bondi de 42% à 7,2 milliards de dollars, soutenu par une hausse des marges de raffinage, tandis que le chiffre d'affaires a été soutenu par les marges de raffinage et a pris 1% à 60,0 milliards de dollars.

Contrairement à ExxonMobil, la production de Chevron a progressé l'an dernier: elle s'élevait à 2,67 millions de barils par jour fin 2012 contre 2,64 millions de barils par jour un an plus tôt.

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