![Le patron de Daimler Dieter Zetsche (c) et deux membres du conseil d'administration en marge de la conférence de presse sur les résultats annuels du groupe, le 7 février 2013 à Stuttgart [Thomas Kienzle / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Le patron de Daimler Dieter Zetsche (c) et deux membres du conseil d'administration en marge de la conférence de presse sur les résultats annuels du groupe, le 7 février 2013 à Stuttgart [Thomas Kienzle / AFP]")
Le constructeur allemand d'automobiles et de camions Daimler a annoncé jeudi avoir enregistré en 2012 un bénéfice net record de 6,5 milliards d'euros (+8%) mais ne s'attend pas à faire d'étincelles en 2013, en particulier dans sa division voiture.
Le groupe de Stuttgart (sud) a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires en hausse de 7% sur un an à 114,3 milliards d'euros, là aussi un plus haut, grâce à des ventes records de voitures de marque Mercedes-Benz, Smart et Maybach, dont il a écoulé au total 1,45 million d'unités, et à des ventes de camions en hausse de 9% à 462.000 unités.
Son bénéfice opérationnel Ebit s'est élevé à 8,6 milliards d'euros (-2%), dépassant l'objectif que s'était fixé le groupe. En octobre, ce dernier avait revu à la baisse ses prétentions et indiqué attendre un résultat d'exploitation d'environ 8 milliards d'euros.
Sa marge opérationnelle a néanmoins fondu de 9% à 7,1% sur un an pour les voitures et de 6,5% à 5,5% pour les camions, dont il est le premier vendeur au monde.
Sur le seul quatrième trimestre, Daimler a fait mieux qu'attendu par les analystes, enregistrant un résultat net de 2,4 milliards d'euros (+32%) et un chiffre d'affaires de 29,8 milliards d'euros (+3%).
Le consensus réalisé par l'agence Dow Jones Newswires tablait sur un bénéfice net presque stable à 1,7 milliard d'euros et sur un chiffre d'affaires en hausse de 1,2% à 29,4 milliards d'euros.
Il a profité sur cette période de la vente d'une part de 7,5% qu'il détenait dans EADS, dans le cadre de la recomposition de l'actionnariat du groupe d'aéronautique, qui s'est traduite par un effet exceptionnel positif de 709 millions d'euros.
"L'année écoulée a été dans l'ensemble pour Daimler une année forte avec beaucoup de succès, mais aussi avec un potentiel d'amélioration évident", a déclaré son patron, Dieter Zetsche, lors d'une conférence de presse.
Daimler proposera au titre de 2012 un dividende de 2,20 euros, stable par rapport à celui versé pour 2011.
A la Bourse de Francfort, ces annonces ont été bien accueillies par les investisseurs. Vers 10h40 GMT, le titre grimpait de 2,76% à 44,19 euros dans un indice Dax en hausse de 0,25%.
Les chiffres présentés "sont dans l'ensemble conformes aux attentes même si le développement de Mercedes-Benz Cars est légèrement en deçà des attentes du marché", a commenté Michael Punzet, analyste de DZ Bank.
![Une Mercedes-Benz en construction à l'usine Daimler de Sindelfingen, dans le sud-ouest de l'Allemagne, le 5 février 2013 [Thomas Kienzle / AFP]](http://www.directmatin.fr/sites/default/files/styles/image_630_400/public/TRDV1403376_0.jpg)
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Le groupe de Stuttgart (sud) a fait savoir qu'il tablait sur une hausse de son chiffre d'affaires en 2013 et en 2014.
Du point de vue opérationnel, il prévoit un résultat d'exploitation Ebit plus faible au premier semestre de cette année avant une amélioration au deuxième semestre.
Il compte atteindre en 2013 un bénéfice opérationnel Ebit hors éléments exceptionnels "de l'ordre de celui de 2012", de 8,1 milliards d'euros.
"Les prévisions qu'a osé faire le groupe surprennent", estime Frank Schwope, qui juge difficile de donner dès à présent des indications pour 2014.
"Parallèlement, la direction remet à plus tard les succès", souligne l'analyste de Nord/LB dans une note.
Pour sa division voitures, qui fait de lui le numéro trois mondial du haut de gamme derrière Audi et BMW, Daimler escompte ainsi un bénéfice opérationnel légèrement inférieur à celui de 2012 (4,4 milliards d'euros), en raison notamment des investissements réalisés pour lancer de nouveaux modèles -13 au total d'ici 2020- et d'un marché européen qui devrait rester morose.