Alors que se profilent les fêtes de fin d’année, l’achat de cadeaux en ligne pourrait permettre à bien des Français d’éviter la foule et le stress des magasins. Pourtant, le commerce sur Internet ne progresse plus dans l’Hexagone.
Selon une étude du cabinet d’audit et de conseil PwC publiée ce mardi 12 novembre, la France ne comptait que 5% de nouveaux web-acheteurs en 2013, contre plus de 20% l’année dernière. A titre de comparaison, ce taux est de 45% au Moyen-Orient et 38% en Inde. «Pendant des années, le nombre de web-acheteurs a constamment augmenté en France. Aujourd’hui, on a atteint un palier», explique Anne-Lise Glauser, directrice conseil en stratégie chez PwC.
Autre signe du ralentissement : la fréquence des achats sur la Toile. Les web-acheteurs français ne sont que 17% à en effectuer au moins un par semaine, contre 76% en Chine.
Une conséquence de la crise
Un chiffre dû notamment aux conditions économiques difficiles. «En période de crise, les Français concentrent leurs achats dans un faible nombre d’enseignes, notamment pour profiter de réductions», note Anne-Lise Glauser.
Et ont tendance à privilégier les pure-players. Ces entreprises qui, à l’instar du géant Amazon, existent exclusivement sur Internet, touchent une population toujours plus large.
Proposer de nouveaux services
Ralentissement ne rime donc pas nécessairement avec essoufflement. Selon Anne-Lise Glauser, «le e-commerce peut jouer sur d’autres leviers afin d’augmenter la fréquence d’achat des Français», notamment en proposant de nouveaux services, comme la possibilité de rendre un article en magasin après un achat en ligne. «Ce type de dispositif est réclamé par près de la moitié des web-acheteurs français, observe Anne-Lise Glauser, mais reste peu pris en compte par les enseignes.»
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