L'entreprise Michel et Augustin réalise son rêve américain. Ses biscuits vont être distribués dans les cafés Starbucks à partir de mercredi.
Les biscuits français Michel et Augustin seront vendus dans 7 624 cafés Starbucks. Une réussite éclair pour le fabriquant, qui a décidé de s'attaquer au marché américain l'an dernier, seulement. Avec cet accord, le biscuitier va doubler le nombre de points de ventes qui distribuent sa marque dans le monde entier.
Interrogé par Le Monde, Augustin Paluel-Marmont, le cofondateur de l'entreprise explique avoir «d'énormes ambitions aux Etats-Unis. La meilleure preuve, c'est que je me suis installé à New York, mais on vient avec beaucoup d'humilité, parce que les Américains ne nous ont pas attendus pour faire des cookies. Ici, tout ce qu'on a fait avant ne compte pas.»
La PME, qui réalise 90 % de son chiffre d'affaires en France, doit donc à présent faire ses preuves outre Atlantique. Et se différencier des produits que proposent déjà les marques américaines existantes.
Mobilisation sur les réseaux sociaux
La prochaine distribution de ses biscuits dans les enseignes Starbucks prend le goût d'une revanche pour Michel et Augustin. Il y a six ans, l'entreprise avait déjà tenté de proposer ses produits au géant américain. En vain. Après avoir envoyé un colis de biscuits, elle avait reçu un courrier contenant une réponse négative.
Cette fois ci, les Français ont réalisé un grand coup de communication. Ils ont envoyé deux émissaires au siège de Starbucks à Seattle (Washington), afin d'être reçus par Howard Schultz. De l'aéroport de Roissy au siège du géant américain, leur épopée a été filmée et postée sur les réseaux sociaux. Les internautes pouvaient les soutenir via le hashtag #AllezHowardUnCafé.
La campagne a payé. La femme du PDG de Starbucks a conseillé son mari de recevoir les représentants de Michel et Augustin. «On ne pouvait pas mieux rêver pour démarrer aux Etats-Unis, d'autant que ce contrat arrive au bon moment», se félicite ainsi Augustin Paluel-Marmont, toujours dans Le Monde, d'autant que son entreprise a eu le temps de mettre en place une nouvelle chaîne logistique lui permettant de multiplier par 14 la capacité de la ligne de production pour les Etats-Unis.