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La croissance 2016 nettement inférieure aux prévisions du gouvernement

Le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a estimé mardi que ce chiffre témoignait d'une activité «dynamique» et «aura permis de faire reculer le chômage».[ARCHIVES AFP]

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en France en 2016, après avoir accéléré au quatrième trimestre où elle s'est établie à 0,4%, a annoncé mardi l'Insee.

Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4% du PIB sur l'ensemble de l'année. En 2015, la croissance s'était établie à 1,2%.Il n'empêche, le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a estimé mardi que ce chiffre témoignait d'une activité «dynamique» et qu'il «aura permis de faire reculer le chômage». «C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement» selon lui.

En 2016, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement en France à la solidité de l'activité, ont progressé de 1,8% sur un an (+0,6% au quatrième trimestre), après +1,5% en 2015. L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%). Il a notamment accéléré au quatrième trimestre après deux trimestres plus moroses, les chefs d'entreprise anticipant la fin du dispositif de suramortissement fiscal sur les investissements productifs, prévue en avril.

Les exportations ont en revanche nettement décéléré en 2016, n'augmentant que de 0,9% après une hausse de 6% en 2015. «Par conséquent, le solde extérieur pèse davantage sur la croissance en 2016 qu'en 2015 (-0,9 point après -0,3 point)», indique l'Insee. Dans un communiqué, Bercy estime que «les évolutions récentes de l'activité, le renforcement de certains dispositifs publics, notamment avec le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) qui passe en 2017 de 6% à 7% de la masse salariale, devraient encore accentuer cette bonne dynamique».

Le gouvernement a prévu dans ses textes budgétaires que le PIB augmenterait de 1,5% en 2017. Mais de l'avis des économistes, ce chiffre est nettement surévalué, notamment en raison des remontées de l'euro, du prix du baril de pétrole et des taux d'intérêt qui se profilent.

 

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