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Environ 5 ans avant une mise à l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim

La centrale de Fessenheim (nord-est), le 5 septembre 2012 [Sebastien Bozon / AFP/Archives] La centrale de Fessenheim (nord-est), le 5 septembre 2012 [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

La mise à l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire français, nécessitera environ 5 ans, a souligné mardi Pierre-Franck Chevet, nouveau président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Contrairement à une mise à l'arrêt provisoire pour raisons de sécurité, "arrêter définitivement un réacteur nécessite des procédures lourdes, équivalentes à celles qui ont prévalu à sa création, soit environ cinq ans" avant qu'un décret puisse être pris par le gouvernement, a expliqué M. Chevet.

Le président de l'ASN en a informé le 4 janvier Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel chargé de la fermeture du site voulue d'ici fin 2016 par le président François Hollande.

Au total, les opérations de démantèlement de la très controversée centrale alsacienne pourraient prendre entre 20 et 25 ans, avait estimé en octobre le prédécesseur de M. Chevet, André-Claude Lacoste.

L'ASN a autorisé la prolongation jusqu'à 40 ans de "la durée de vie" des réacteurs de 900 mégawatts équipant la centrale et d'autres sites français, sous réserve que l'exploitant EDF effectue un certain nombre de travaux à Fessenheim pour renforcer le niveau de sécurité, a rappelé M. Chevet lors d'une rencontre avec la presse.

L'autorité indépendante, qui avait passé en revue le parc nucléaire français à la lumière de la catastrophe de Fukushima, a notamment prescrit pour la centrale alsacienne l'installation d'un "système d'appoint ultime d'eau en cas de problème, ce qui a été mis en oeuvre fin 2012" comme prévu, a-t-il précisé.

L'ASN demande également le renforcement du radier, le socle de béton sur lequel repose la cuve du réacteur numéro un, avant le 30 juin 2013.

"Nous avons dit que le plan de travaux" soumis par EDF "était acceptable, reste à s'assurer que ces travaux seront effectivement réalisés, ce qui fera l'objet d'une prochaine inspection" à Fessenheim, a ajouté le président de l'ASN.

L'ASN prendra position, au premier semestre 2013, sur l'aptitude à la poursuite de l'exploitation du réacteur n°2 de la centrale, dont la troisième visite décennale s'est terminée en mars 2012. Il est probable qu'elle demande à EDF d'y effectuer des travaux de renforcement similaires à celui du réacteur n°1.

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