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Les "Bosch" lancent un appel à Merkel et Hollande

Le bâtiment de Bosch Solar Energy d'Arnstadt dans le centre de l'Allemagne, le 22 mars 2013 [Michael Reichel / DPA/AFP/Archives] Le bâtiment de Bosch Solar Energy d'Arnstadt dans le centre de l'Allemagne, le 22 mars 2013 [Michael Reichel / DPA/AFP/Archives]

Des représentants allemands et français des 3.000 employés de la filière solaire de Bosch, dont le groupe allemand se désengage, ont lancé un appel à la chancelière Angela Merkel et au président François Hollande, dans un courrier dont l'AFP a eu une copie mardi.

Appelant les deux dirigeants à "protéger dans son intégralité et son unité cet outil de travail exceptionnel", les élus syndicaux leur demandent "d'unir (leurs) efforts afin de garantir une reprise totale de (Bosch) Solar Energy par un acteur industriel européen en collaboration et avec l'aide de nos Etats respectifs".

Le courrier est signé par le secrétaire du comité d'entreprise de l'usine de panneaux solaires Bosch à Vénissieux (centre de la France), Marc Soubitez, par Andy Poplawski, son homologue de l'usine d'Arnstadt dans le centre de l'Allemagne, ainsi qu'Alfred Loeckle, le secrétaire du comité d'entreprise européen de Bosch.

Les producteurs européens de panneaux solaires ont été mis à genoux ces dernières années par la concurrence chinoise, sur fond de surcapacités de production et de coup de frein et d'accélération successifs des politiques de soutien au photovoltaïque.

Un projet de taxe de 47% de la Commission européenne sur les panneaux chinois dévoilé la semaine dernière à Bruxelles doit faire l'objet de discussions des Etats membres début juin.

Mais les "Bosch" veulent alerter François Hollande et Angela Merkel sur leur sort à l'occasion du sommet européen du 22 mai à Bruxelles, où l'énergie sera à l'ordre du jour dans le cadre d'un plan européen pour la croissance, l'emploi et la compétitivité.

"Le sauvetage de la filière Solar Energy de Bosch serait l'exemple parfait pour rendre concrète cette coopération (franco-allemande) et démontrer que la désindustrialisation n'est pas une fatalité", font valoir les représentants de Bosch.

Après son compatriote Siemens, Bosch a à son tour annoncé en mars son retrait du marché photovoltaïque, une décision qui menace 3.000 postes dont 200 sur le site français de Vénissieux. Outre ces retraits, plusieurs fabricants européens ont récemment déposé le bilan.

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