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Une bactérie capable de manger des bouteilles en plastique découverte

269.000 tonnes de plastique flottent dans les océans. [JOSEPH EID / AFP]

Elle pourrait permettre de remporter des victoires décisives dans la lutte contre la pollution des océans. Une bactérie capable de manger le plastique utilisé notamment pour la fabrication des bouteilles d'eau a été repérée par une équipe de chercheurs japonais. 

Annoncée jeudi dans le journal Science, cette découverte pourrait permettre de mettre au point de nouvelles méthodes pour recycler les quelque 50 millions de tonnes de ce plastique produites chaque année. Hormis les bouteilles d'eau, ce matériau, appelé Polytéréphtalate d'éthylène (PET), est également utilisé dans la fabrication des films protecteurs des aliments surgelés, les vêtements en polyester ou encore les films plastiques destinés à l'emballage. Apprécié par les industriels pour sa solidité, sa légèreté et sa tansparence, le PET s'avère en revanche particulièrement polluant, car très résistant aux micro-organismes qui tentent de s'en nourrir (c'est le phénomène de la biodégradation). 

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Les chercheurs de l'Institut de Technologie de Kyoto et de l'Université de Keio ont récolté 250 échantillons de sédiments, de terre et d'eau contaminés par du PET. Ils ont ensuite étudié les microbes qui y étaient présents afin de déterminer lesquels se nourrisaient de PET pour se développer. Après en avoir isolé plusieurs, ils se sont rendus compte qu'une seule de ces bactéries était responsable de la dégradation du plastique. Ils l'ont baptisée Ideonella Sakainesis. Après avoir adhéré à la surface du PET, la bactérie secrète deux enzymes qui attaquent le matériau et lui permettent d'aspirer du carbone et de l'énergie, qui lui permettent de se développer. 

Selon les chercheurs, une colonie d'Ideonella Sakainesis est capable de dévorer entièrement un film de plastique en l'espace de six semaines. Ce qui laisse imaginer la mise au point de dispostifs visant à éliminer le plastique des océans notamment, alors qu'on estime que 269.000 tonnes de plastique y flottent. Avec des conséquences désastreuses pour les écosystèmes. Une solution plus simple existe toutefois : éviter que le plastique ne finisse dans les océans en limitant son utilisation et en prévoyant des circuits de recyclage efficaces en amont. 

 

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