En direct
A suivre

Réchauffement climatique : un tiers de la banquise antarctique pourrait disparaître

Une nouvelle étude affirme que plus d’un tier de la banquise de l’Antarctique risque de s’effondrer dans la mer.[MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

Voilà plusieurs années maintenant que nous sommes avertis sur les dégâts planétaires que provoque le réchauffement climatique causé par l’homme. Malheureusement, la situation continue de s’aggraver. Une nouvelle étude affirme que plus d’un tiers de la banquise de l’Antarctique risque de s’effondrer dans la mer.

C’est l’Université de Reading qui a dirigé des recherches très détaillées et jusqu’alors jamais réalisées sur la vulnérabilité des vastes plateformes flottantes de glace qui entourent l’Antarctique. Ces dernières pourraient provoquer un dramatique effondrement causé par la fonte et le ruissellement en raison de l'augmentation des températures. 

Pour réaliser cette nouvelle étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters, les chercheurs ont utilisé une technologie de pointe. En prenant les scénarios de réchauffement planétaires possibles de 1,5° C, 2°C et 4°C, ils ont pu estimer avec plus de précision qu’auparavant, l’impact de l’augmentation de la fonte et du ruissellement de l’eau sur la stabilité de la banquise.

Un demi-million de km2 menacés

L’étude révèle ainsi que 34% soit un demi-million de kilomètres carrés de la superficie de l’Antarctique, y compris 67% de la surface de la péninsule antarctique, risqueraient d’être déstabilisées sous un réchauffement de 4°C. Il faudrait limiter la hausse de la température à 2°C pour éviter un tel désastre. Cela réduirait de la moitié la zone à risque et l’élévation significative du niveau de la mer pourrait être écarter.

De plus, les glaciologues ont également identifié que la plus grande plateforme de glace restante de la péninsule nommée Larsen C, qui avait été scindée en 2017 pour former l’iceberg A68, serait particulièrement menacée par le réchauffement climatique. Les autres glaciers, Shackleton, Pine Island et Wilkins se trouvent également en danger en raison de leur situation géographique et du ruissellement important prévu dans ces zones.

Dans un discours alarmant le Dr Ella Gilbert de l’Université de Reading déclare que « si les températures continuent d’augmenter au rythme actuel, nous pourrions perdre davantage de plateformes de glace antarctique dans les décennies à venir ».

Toutefois, elle estime que l’Accord de Paris pourrait aider à limiter les augmentations de la température mondiale « si nous voulons éviter les pires conséquences du changement climatique y compris l’élévation du niveau de la mer » qui serait catastrophique pour l’Antarctique mais également pour nous.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités